« Si je perds, j’arrête la politique », avait dit Nicolas Sarkozy
Le retour de Nicolas Sarkozy sur le devant de la scène politique ne fait plus de doute. Il est déjà impossible de l’ignorer. Ce ne serait qu’une question d’heures, assurait ce matin Nadine Morano, sa première groupie. À en croire des gazettes plus sérieuses, l’ancien chef de l’État devrait annoncer qu’il brigue la présidence de l’UMP dimanche soir sur France 2, où il sera l’invité de Laurent Delahousse au journal télévisé. On nous dit même que l’Ex a sous le coude une tribune qu’il compte faire paraître dans la presse quotidienne nationale. Un meeting serait également programmé dès mercredi près de Lille. Car, par-delà les troupes umpistes orphelines de leur gourou, Sarkozy entend bien s’adresser à tous les Français…
Ce retour auquel nous n’échapperons pas n’a pourtant rien d’un événement. Ce n’est que l’épilogue d’un trop long feuilleton éculé, calqué sur le mythe bonapartiste du retour de l’île d’Elbe. Un feuilleton construit, qui plus est, sur un déni de mémoire.
Un certain 8 mars 2012 , le président-candidat avait juré, les yeux dans les yeux de Jean-Claude Bourdin, qu’en cas de défaite à l’élection présidentielle il arrêterait la politique. La séquence, aujourd’hui difficile à trouver sur le Net – pensez, BFMTV l’a effacée de son serveur –, avait été reprise sur toutes les antennes.
« Cochon qui s’en dédit », disait-on dans nos campagnes. Hélas, il y a bien longtemps qu’avec la disparition du monde rural la parole donnée a elle aussi disparu.