La Cnil et 4 autorités européennes attaquent le pistage pratiqué par Facebook
Les défenseurs des droits haussent le ton contre le « tracking » pratiqué par le géant du web social. Depuis un an, et la modification de sa politique de confidentialité, Facebook installe des cookies sur l’ordinateur (ou le mobile) de tout internaute qui se rend sur le réseau, y compris ceux qui n’ont pas ouvert de compte. À chaque connexion de l’internaute sur une page contenant un plug-in Facebook, le réseau social est informé qu’il se trouve sur ce site. Facebook suit donc la navigation, hors de son site, des internautes non inscrits, qui n’ont donc pas consenti à la politique de confidentialité du réseau.
« Cette ingérence dans la vie privée des internautes n’est pas acceptable », écrit la Commission nationale informatique et liberté (Cnil), qui publie ce mardi avec quatre autorités de protection de la vie privée (belge, néerlandaise, espagnole et hambourgeoise) une déclaration commune. Elles « demandent à Facebook de prendre les mesures nécessaires pour se mettre en conformité avec la législation européenne », à savoir informer clairement les internautes avant de déposer un cookie et cesser la collecte d’informations sur les sites tiers.
Elles s’appuient sur un jugement du Tribunal de première instance de Bruxelles, le 9 novembre, qui imposait ces deux conditions à Facebook. L’entreprise a finalement obtempéré il y a une semaine, en empêchant toute personne déconnectée du site d’accéder à ses pages sur le territoire belge, rapporte Le Figaro .
Pour sa défense, Facebook affirme que ces cookies lui servent à surveiller les comportements des internautes pour « empêcher la création de faux comptes, le vol de données ou l’organisation d’attaques par déni de service.»