Libre-échange UE-Canada : les manœuvres socialistes pour étouffer le débat à l’Assemblée
Les parlementaires socialistes ont fait bloc, ce mercredi, pour éteindre un début d’incendie sur le sujet explosif de l’accord de libre-échange UE-Canada, appelé « Ceta », en cours de ratification.
Le Ceta doit être adopté par le Conseil européen le 18 octobre et signé lors d'un sommet UE-Canada le 27 octobre. Une manifestation européenne est organisée le 15 octobre par les ONG environnementales et altermondialistes.
Or, pour s’assurer cette large majorité, le groupe socialiste a fait remplacer in extremis les débutés absents par d’autres parlementaires socialistes, comme l’a révélé le site d’information Contexte_. Cinq démissions, immédiatement remplacées par cinq socialistes, ont été enregistrées mercredi au Journal officiel. Et les députés démissionnaires ont été renommés ce jeudi matin.
La pratique est courante sur les textes importants, glisse un assistant parlementaire. Il fallait « bétonner » la « ligne majoritaire », fragilisée par les absences.
Les parlementaires socialistes sont donc attentifs à ce que le débat sur le Ceta ne fasse pas trop de bruit, en dépit du fait que la résolution n’avait aucune valeur normative.
Le 21 septembre, une centaine de députés de gauche adressaient à François Hollande un courrier pour lui demander de refuser l’application provisoire du Ceta. Parmi les signataires, on dénombre 82 socialistes et apparentés, 8 écolos, 7 radicaux et apparentés, 2 ex-PS et 1 communiste.
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