La sélection télé

Dimanche 18 février

Munch, autoportraits

Arte, 20 h 15

Edvard Munch (1863-1944) a réalisé de très nombreux autoportraits qui, pour autant, ne comptent pas tous parmi ses oeuvres les plus célèbres. En 1903, il se peint dans un saisissant Autoportrait en enfer . Il se représente aussi en dandy. Plus tard, il apparaît à de nombreuses reprises avec sa maîtresse, Tulla Larsen, et fait allusion à leurs amours chahutées dans une terrifiante série sur la mort de Marat. Munch aimait se voir comme « un promeneur au bord de l’abîme », et son Promeneur nocturne (1923) est aussi un autoportrait. Vers la fin de sa vie, reclus, il peint l’Autoportrait entre l’horloge et le lit *. Munch, calé dans l’inquiétude, glissant dans les tumultes. C’est là un court documentaire inspiré de l’exposition présentée à Oslo puis à Londres en 2005.*

Jeudi 22 février

Portraits de magistrats

France 2, 22 h 55

On en compte 7 000 en France, qui rendent près de 14 millions de décisions judiciaires chaque année. Qui sont donc les juges ? Pour y répondre, cette série de Sarah Lebas et de Richard Puech, en trois volets, croise le quotidien de juges. L’une aux affaires familiales (fonction la moins prisée des magistrats mais la plus connue de la population dans une société où un couple sur deux se sépare), un autre à l’application des peines, et enfin un juge d’instance (en charge de la vie ordinaire, dans un rôle de régulateur social et d’arbitre).

Vendredi 23 février

Germaine Dulac

France 3, 0 h 25

Mensuellement, une région prend l’antenne de France 3, au milieu de la nuit d’un vendredi. C’est l’occasion cette fois de regarder ce portrait, réalisé par Anne Imbert, de Germaine Dulac (1882-1942). Unepionnière du cinéma d’avant-garde qui a lutté pour faire reconnaître celui-ci en tant qu’art, s’est confrontée au récit narratif, aux producteurs et au public, et a participé à la création des actualités, des ciné-clubs et aux archives du cinéma. Dans la même soirée et dans un autre registre, est programmé un concert de Marie Jaëll, l’une des premières femmes, au XIXe siècle, admises à la Société des compositeurs de Paris (Sonate pour violoncelle et Mélodies et Lieder) . Dernier volet, un reportage sur la pratique du tango en Alsace… Pourquoi pas~? On aurait pu espérer aussi un sujet non moins gourmand et sensuel, du côté de Valère Diochet par exemple, certainement le cuisinier le plus inventif de Strasbourg dans son restaurant Le Pont aux chats , auteur d’une cuisine de marché qui fait la part belle aux produits. Non pas un cheveu sur la soupe ( a fortiori quand celle-ci est bonne), mais l’illustration d’un parti pris (culturel) déployé dans l’honnêteté.