La sélection télé
dans l’hebdo N° 940 Acheter ce numéro
Samedi 24 février
Figurants, l’envers du décor
France 3 Ouest, 16 h 20
Une curiosité et en même temps un réel métier : celui de figurant pour (ou bien à) l’écran, à l’écart des paillettes. Le documentaire de Jean-Jacques Pasquier ouvre une parenthèse à ceux qui n’ont pas la parole. On est donc loin ici des têtes d’affiche. Sans manquer de passion.
Metropolis
Arte, 20 h
Deux reportages originaux parmi d’autres dans le magazine culturel d’Arte : le premier consacré au Rif, un vieux cinéma de Tanger des années 1950. Yto Barrada, photographe, vient d’y créer la Cinémathèque de Tanger : deux salles de projection, une salle de montage, une bibliothèque. Un vrai lieu culturel. Le second est réalisé à l’occasion de la diffusion d’ Eugène Onéguine de Tchaïkovski (sur Arte, le même jour, à 20 h 45), et se veut une visite du Metropolitan Opera de New York, en compagnie de son directeur, Peter Gelb, suivie d’une promenade à la recherche de Pouchkine dans les méandres de l’âme russe.
Lundi 26 février
Révolution brésilienne
Arte, 22 h 20
Voilà une affaire de moteur et de carburants, d’alcool tiré de la canne à sucre, l’éthanol, aux allures de « révolution verte ». Moins cher et moins polluant que l’essence, l’éthanol est produit à échelle industrielle avec l’appui des scientifiques. C’est là un documentaire (de Pierre-Olivier François et de Christian Popp) qui court des champs de canne à sucre aux stations-service. Un sujet gavé d’avantages (qui l’emportent sur les défauts), avec son roi pétrole, ses enjeux européens, africains et asiatiques.
Mercredi 28 février
Le solfège du légume
France 5, 14 h 45
Diffusion enfin sur le réseau hertzien de ce remarquable documentaire signé Sophie Bensadoun, consacré à Alain Passard, chef d’orchestre et de cuisine de l’Arpège (Paris VIIe). Portraiturant à la fois un casseroleur époustouflant (de sincérité, de savoir-faire) et une gastronomie où le légume a la part belle, la réalisatrice alterne les images des fourneaux et du potager propre à l’Arpège dans la Sarthe. Là, au plus près de la terre, s’ébauchent les créations, le renouvellement permanent des cartes et menus. Sur la pellicule, un bal des contrastes gustatifs, le jeu des cuissons, des accords de couleurs, des conjugaisons de textures, une multiplicité de parfums. Un travail de documentariste savoureusement et intelligemment construit.