La sélection télé
dans l’hebdo N° 943 Acheter ce numéro
Dimanche 18 mars
Pierre et le loup
Arte, 19 h
En 1936, quand Prokofiev compose ce conte musical, il cherche à familiariser les enfants avec les instruments de l’orchestre symphonique. Ici, ce moyen-métrage (43 minutes) de Suzie Templeton est une adaptation sophistiquée du conte, avec des marionnettes animées image par image, inspirée de la Russie rurale du début du XXesiècle.
La Marche sur Rome
France 3, 1 h 10
Dino Risi a marqué le cinéma italien, imprimant sur la pellicule un sens de la comédie, cette fameuse « comédie à l’italienne », partagée entre la bouffonnerie, la satire sociale, l’observation critique, l’irrévérence et le cynisme. En témoignent le Fanfaron, les Monstres ou Parfum de femme . La Marche sur Rome , toujours avec Vittorio Gassman (son acteur fétiche et complice), livre les aventures tragi-comiques de deux trublions engagés par hasard dans une brigade des Chemises noires. Canevas classique pour un pamphlet politique.
Mardi 20 mars
Made in China
France 5, câble et satellite, 20 h 40
Définition du mingong : une main-d’oeuvre composée d’ouvriers et de paysans chinois. Plus exactement, une classe sociale surexploitée, qui participe à la grande expansion économique de l’Empire du Milieu. Jean-Yves Cauchard et Mathias Lavergne brossent le tableau de cette « armée de réserve », disponible, corvéable, engagée en masse sur les chantiers et dans les usines, constituée d’individus déracinés.
Jeudi 22 mars
Faster Pussycat ! Kill ! Kill !
Arte, 0 h 15
Un classique de Russ Meyer (tourné en 1965), devenu une légende de la culture pop, irriguant le cinéma, le clip, la publicité et la musique.
Vendredi 23 mars
Noires douleurs
France 3, 23 h 25
Selon Amnesty International et le Gams (Groupe de femmes pour l’abolition des mutilations sexuelles), il y aurait au moins 20 000 femmes et 10 000 fillettes mutilées ou menacées de l’être sur le territoire français. Noires Douleurs se veut le récit de quatre d’entre elles, qui dénoncent, non sans courage, leur cauchemar, vécu pour chacune à un âge différent.
Replaçant le rituel de l’excision dans son contexte culturel, Lorène Debaisieux a mis deux ans pour réaliser ce travail. Deux ans d’approche pour briser un tabou, convaincre ces quatre françaises (dont deux sont nées en Afrique) de raconter leur combat et de témoigner de l’espoir d’une réparation chirurgicale désormais envisageable. Pour bousculer les mentalités.