Sélection télé
dans l’hebdo N° 942 Acheter ce numéro
Dimanche 11 mars
En deux mots
France 5, câble et satellite, 20 h 45
Le décryptage du discours politique de Ségolène Royal et de François Bayrou, à travers leurs meetings, leurs déclarations, leurs interviews. La première avec une éloquence mitterrandienne, au phrasé un tantinet maternel et autoritaire à la fois. Le second usant de mots assez forts. Comme s’il partait en guerre. Selon Gérard Miller (intervenant ici aux côtés de Jean-Marc Lech, Dominique Reynié et Gérard Grunberg), Bayrou, « c’est Astérix. C’est lui qui veut empêcher que toute la Gaulle soit UMP » . Pour le coup, on en conviendra. Rediffusé le vendredi 16 mars, sur France 5, à 14 h 45.
Le temps des biomaîtres
Arte, 23 h 20
Dans une Théma consacrée à l’identité, une enquête de Laurent Guyot articulée autour de l’essor de l’industrie biométrique. Une identification supposée imparable, et déjà contournée par quelques rebelles malins.
Jeudi 15 mars
Foutue adolescence !
France 5, 14 h 45
Lycée Toulouse-Lautrec à Vaucresson. Un lycée comme les autres, à cela près qu’il accueille une majorité d’élèves handicapés. Un centre de soins et un internat leur permettent de suivre la même scolarité que leurs camarades valides. Voilà même ce qui étonne, surprend à Toulouse-Lautrec. Cette mixité inhabituelle et réussie, filmée par Négar Zoka, avec la « normalité » des uns et le courage des autres.
La traque de l’affiche rouge
France 2, vers 23 h
En février 1944, quelque vingt-deux résistants, étrangers pour la plupart et issus de la mouvance communiste, étaient condamnés à mort, fusillés au mont Valérien. Parmi eux, Missak Manouchian, Arménien, chef de file du réseau ; Rayman, Juif polonais ; Epstein, partisan français ; Alfonso, Espagnol ; Fontanot, Italien ; Boczof, Hongrois. Tous résistants de la première heure contre l’occupant nazi. Raconté par Jorge Amat et Denis Peschanski, le film retrace le parcours du groupe. Organisés, armés, ces résistants ont multiplié, en 1943, repérages des cibles, collectes d’armes, actions de sabotage. La traque s’opère sans concession. Sous la direction de la préfecture de police de Paris, une brigade spéciale repère, file, arrête et interroge les résistants avant de les livrer aux Allemands. Archives judiciaires et policières et archives de combattants constituent tout l’intérêt de ce documentaire. Parmi les archives policières, des sources multiples : procès-verbaux d’arrestation, de filature et d’interrogatoires, agendas des policiers de la fameuse brigade, témoignages d’inspecteurs, organigrammes, photos de résistants et de prises d’armes. Un excellent travail pédagogique.