Les candidats et le Proche-Orient (suite)

Alain Lormon  • 19 avril 2007 abonné·es

Trois nouveaux candidats ont répondu aux associations membres de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine. Après José Bové, Marie-George Buffet, Ségolène Royal et Dominique Voynet (voir Politis n° 947), ce sont François Bayrou, Olivier Besancenot et Nicolas Sarkozy qui insistent à leur tour sur la nécessité d’une initiative diplomatique conduisant à une conférence internationale sous l’égide des Nations unies, et à l’envoi d’une force multinationale de protection sous mandat de l’ONU. Toutefois, François Bayrou considère que l’envoi de cette force doit faire « suite à un accord politique sur le terrain » . Tandis qu’Olivier Besancenot estime que les Palestiniens doivent eux seuls « déterminer s’ils souhaitent ou non une intervention internationale et la nature de celle-ci ».

À propos du nucléaire dans la région, tandis qu’Olivier Besancenot souhaite voir Israël ratifier le Traité de non-prolifération, François Bayrou juge qu’il n’est pas nécessaire de « stigmatiser à toute force tel ou tel, mais de renforcer le régime de non-prolifération ». S’agissant de possibles sanctions contre Israël, si Olivier Besancenot appelle à la suspension de l’Accord d’association, François Bayrou se déclare opposé à une telle décision qui ferait « le jeu des extrémistes » et « triompher les partisans de la rupture ». Pour Nicolas Sarkozy, qui a résumé son point de vue dans un courrier séparé, « la seule solution durable passe par une paix juste, donc négociée, avec l’établissement de deux États viables, démocratiques, indépendants. Dans cette phase cruciale, estime le candidat de l’UMP *, la France et l’Union européenne doivent apporter leur appui au président de l’Autorité palestinienne* […] *, seul interlocuteur possible pour la reprise d’un processus de paix. Par ailleurs, aucune avancée notable n’est possible sans la libération du soldat Shalit. »*

Monde
Temps de lecture : 1 minute

Pour aller plus loin…

Syrie : à Damas, l’espoir et l’incertitude de l’après Al-Assad
Reportage 11 décembre 2024 abonné·es

Syrie : à Damas, l’espoir et l’incertitude de l’après Al-Assad

La population exprime son soulagement depuis la libération de la capitale syrienne, le 8 décembre, après cinquante-quatre ans de domination de la famille Al-Assad. Dans une ambiance chaotique, l’euphorie et l’incertitude se mêlent aux découvertes macabres de la prison de Saidnaya. 
Par Hugo Lautissier
En Cisjordanie, l’accaparement des terres palestiniennes
Reportage 11 décembre 2024 abonné·es

En Cisjordanie, l’accaparement des terres palestiniennes

Alors que tous les yeux sont rivés sur Gaza, Israël a mis un coup d’accélérateur à son projet colonial. En 14 mois, les implantations se sont multipliées, des colonies ont été légalisées et la violence des colons reste impunie.
Par Alice Froussard
Réfugiés syriens : des pays européens suspendent les demandes d’asile
Asile 9 décembre 2024 abonné·es

Réfugiés syriens : des pays européens suspendent les demandes d’asile

Après la chute du régime de Bachar al-Assad, l’incertitude de la situation en Syrie pousse plusieurs pays européens, dont la France, à suspendre les dossiers des réfugiés syriens.
Par Maxime Sirvins
En Roumanie, du vote antisystème au nationalisme
Monde 4 décembre 2024 abonné·es

En Roumanie, du vote antisystème au nationalisme

Après un premier tour inattendu lors de la présidentielle, qui a vu la coalition de gauche battue au profit d’un candidat prorusse, les sociaux-démocrates sont arrivés en tête des législatives le dimanche suivant, suivis de près par l’extrême droite. Le second tour de la présidentielle a été annulé par la Cour constitutionnelle ce 6 décembre.
Par Hervé Bossy (collectif Focus)