Sélection télévision
dans l’hebdo N° 947 Acheter ce numéro
Samedi 14 avril
La Traviata
France 3, 23 h 35
Décryptage de l’opéra composé d’après la Dame aux camélias de Dumas fils, subtil drame de moeurs. À suivre par une représentation enregistrée à Salzbourg, en 2005, avec Anna Netrebko et Rolando Villazon.
Dimanche 15 avril
Pépé le Moko
France 3, 1 h 05
France 3 fête les trente ans de son « Cinéma de minuit », inauguré en 1976, lorsque FR 3 créait une case destinée au patrimoine cinématographique, pour combler une absence, la programmation de 20 h 30 n’assurant pas à l’époque la diffusion de films muets, trop anciens ou en version originale. Un principe, donc : couvrir une partie de ce patrimoine par le biais de cycles thématiques, en mêlant de grands classiques avec des oeuvres moins connues. Pour cet anniversaire, Pépé le Moko (1936) ouvre le cycle Julien Duvivier, en attendant la Belle Équipe , avec ses deux fins différentes.
Jeudi 19 avril
My Beautiful Laundrette
Arte, 20 h 40
Troisième film de Stephen Frears, celui qui l’a imposé dans le paysage du cinéma britannique, en 1985. Un film coquin sur l’amour, mais aussi un film sur la condition des femmes, les rapports entre les communautés, le désarroi d’une génération confrontée au chômage, au choc des cultures, aux mutations morales.
Tribunal pour enfants
France 2, 22 h 55
Dans une petite commune de Picardie, un garçon de 15 ans a violé une jeune fille de 13 ans. Pour la première fois dans l’histoire de la télévision, les autorités judiciaires ont autorisé le tournage du procès à huit clos au tribunal pour enfant de Senlis. Un reportage de Pierre Bourgeois, David Carr-Brown et Patricia Bodet pour tenter de comprendre comment un garçon sans histoire bascule dans la violence sexuelle.
Vendredi 20 avril
La bataille de Tchernobyl
France 3, vers 23 h 50
Retour sur le plus grave accident nucléaire de l’histoire. Hormis l’ampleur des dégâts, la première explosion a déclenché une réaction en chaîne menaçant de provoquer une seconde explosion, nucléaire et plus puissante encore que celle d’Hiroshima. Pendant sept mois, cinq cent mille jeunes, d’abord des soldats, ensuite des mineurs, mais encore des civils (baptisés « les liquidateurs »), ont été envoyés sur le site, de toutes les républiques soviétiques, pour tenter de « liquider » la radioactivité, en construisant un immense sarcophage, structure de métal et de béton, avec la mission également de désamorcer cette bombe nucléaire. Une véritable bataille, en somme, relatée ici par Thomas Johnson, avec son champ, ses soldats, ses engins, ses armes de destruction, ses morts et ses blessés, ses généraux et ses politiques, ses prisonniers, ses condamnés. Une guerre, avec ses stratégies, ses mensonges, ses échecs et ses apparentes victoires.