Le retour de la violence
dans l’hebdo N° 953 Acheter ce numéro
La violence a fait rage lundi à Tripoli entre les soldats libanais et les islamistes du Fatah al-Islam. Le groupuscule accusé de liens avec Al-Qaïda est retranché dans le camp de réfugiés palestiniens de Nahr-al-Bared, au nord du pays.
Au lendemain de la première journée de combats qui a fait 57 morts, l’armée libanaise a repris le pilonnage des positions du Fatah al-Islam.
Le Premier ministre libanais a dénoncé un « crime prémédité et une tentative dangereuse de déstabilisation » de la part du groupuscule palestinien. Selon Fouad Siniora, celui-ci pourrait bien agir sous l’égide de commanditaires syriens moyennant finances. Quoi qu’il en soit, ces violences ont pour toile de fond la misère qui ronge les camps de réfugiés palestiniens, abandonnés de la communauté internationale. 60 % d’entre eux vivent en dessous du seuil de pauvreté. Les camps sont devenus un terrain fertile pour l’extrémisme islamiste.
Ces violences interviennent alors que les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne viennent de soumettre au Conseil de sécurité de l’ONU un projet de résolution visant à la création d’un tribunal international pour juger les assassins présumés de Rafic Hariri. Tribunal auquel l’opposition pro-syrienne est farouchement opposée.