Législatives ou « référendum » contre le terrorisme ?
dans l’hebdo N° 952 Acheter ce numéro
Les citoyens algériens sont appelés ce jeudi à élire leurs députés, plus d’un mois après les attentats revendiqués par la « branche Al-Qaïda au Maghreb islamique », qui avaient fait 30 morts et 220 blessés à Alger le 11 avril. Les partis islamistes radicaux en sont exclus, déchus de leurs droits civiques, selon les autorités. Les anciens chefs de maquis islamistes avaient pourtant été graciés en 1999 dans le cadre de la loi sur la concorde civile. Les favoris du scrutin ? Le Front de libération nationale (nationaliste), le Rassemblement national démocratique (libéral) et le Mouvement pour la société de paix (islamique) rassemblés au sein de l’Alliance présidentielle, qui soutient Abdelaziz Bouteflika. Ces formations, qui constituent la majorité de l’Assemblée sortante, entendent faire de ces législatives un « référendum » contre le terrorisme. Comme d’habitude en Algérie, les actes terroristes, aux origines parfois douteuses, servent toujours à occulter les débats économiques et sociaux, et finalement, la démocratie.