La faute aux ruches

En 2006, Maurice Coudoin a fait contrôler ses ruches, disposées à diverses distances des cultures transgéniques de son voisin, Claude Ménara, à Grezet-Cavagnan (Lot-et-Garonne). Du pollen de maïs OGM (jusqu’à 30 %) y a été retrouvé jusque dans les ruches éloignées de 1 200 m, et l’apiculteur a demandé l’interdiction de ces cultures. Or, le tribunal de Marmande vient de le condamner à 5 000 euros… pour avoir approché ses ruches du maïs, afin de démontrer le risque ! La Fondation sciences citoyennes ^2, qui défend le pouvoir d’expertise des citoyens, s’indigne. Comme la Confédération paysanne ^3 : le tribunal d’Augsbourg (Allemagne) vient d’ordonner, le 4 mai, la destruction ou la stérilisation d’une culture pour éviter la contamination de ruches situées à 1 km. Il s’agit du même maïs OGM qu’en France, le MON 810, dont l’Allemagne (comme l’Autriche, la Grèce, la Hongrie, l’Italie, la Pologne et la Suisse) vient de suspendre l’autorisation. Le ministre français de l’Écologie, Alain Juppé, semble prêt à suivre l’exemple…