Le G8 frémit
dans l’hebdo N° 956 Acheter ce numéro
Pauvre accord sur le climat arraché lors du sommet du G8 en Allemagne, mais micro-avancées quand même. Sous l’angle diplomatique, le seul qui compte véritablement dans ces réunions, il s’agit du retour (mesuré) des États-Unis sous l’ombrelle collective, depuis qu’ils ont quitté le Protocole de Kyoto en 2001 : ils ont accepté que les négociations à venir sur les réductions de gaz à effet de serre (GES) se tiennent sous l’égide de l’ONU, légitimant donc ses conférences annuelles sur la question (la prochaine se tient à Bali en décembre). Bush n’a pas cédé pour autant sur son intention de réunir en un processus parallèle la quinzaine de pays les plus pollueurs, et autour de sa vision : pas de contrainte de date ni d’objectif chiffré. Il a obtenu partiellement gain de cause sur ce point en Allemagne : la déclaration du G8 n’évoque que de « substantielles réductions » des GES, alors que l’UE voulait une division par deux d’ici à 2050. Son lot de consolation : les États-Unis ont accepté que 2009 soit la date butoir pour avoir bouclé un accord global de réduction dans le cadre de l’ONU.