Avignon off

Politis • 12 juillet 2007 abonné·es

Article paru
dans l’hebdo N° 960 Acheter ce numéro

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Trois semaines après le paradis

Quelques jours après le 11 Septembre, le New-Yorkais Israël Horovitz écrivit à chaud ce texte monologué, récit d’un père inquiet pour ses enfants à l’école, d’un opposant à Bush et d’un Juif hanté par le souvenir de l’extermination. Le jeune metteur en scène Ladislas Chollat monte cette confession comme une âpre course contre la montre et une danse libératoire. Daniel San Pedro, le visage traversé d’inquiétudes et de défis, le corps en lutte avec l’art d’être là et ailleurs, progresse par paliers, dans un jeu nerveux et stylisé. Le rock frappe par
à-coups, le silence aussi. Alcool fort !
Petit Louvre, 14 h 35.

Schopenhauer et moi

Le personnage du solo écrit et joué par Norbert Saffar dans une mise en scène de Michèle Harfaut cherche en vain le bonheur promis par le philosophe, penseur génial et auteur d’aphorismes de ce type : « La barbe en tant qu’insigne du sexe est obscène, c’est pourquoi elle plaît aux femmes. » Dans un rôle d’éternel perdant allant de femme en femme et de musée en musée, Saffar est drôle, intelligent, inattendu. C’est un bateleur qui a de la classe et a fait ses classes chez Woody Allen.
La Luna, 22 h 15.

No Kind

La compagnie « On va y arriver » (on aime ce nom !) est l’une des plus jeunes du off. Avec No Kind, elle donne une nouvelle fois sa chance à un auteur d’une vingtaine d’années, Lazare Herson-Macarel. C’est une vision hallucinée de Paris, le tout se déroulant en une seconde mentale. Lola Lucas orchestre ce cheminement dans une nuit fantastique et vénéneuse, rêvée et réelle, poétique et politique, avec un sens très heureux des atmosphères. La pièce a la fraîcheur incertaine des premières traductions du monde, mais on en aime davantage cette équipe intrépide.
Espace Alya, 17 h 15.

L’Oiseau rare

Une chanteuse inconnue se présente à une audition et fait des miracles. L’inconnue, Edwige Bourdy, qu’accompagne Gilles Baissette, devrait aller loin tant elle fait preuve de dons et d’inattendu dans la mise en scène attentive de Caroline Loeb.
La Luna Buffon, 12 h.

Culture

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