Sélection télé

Vendredi 12 octobre

La vie comme un roman

France 3, 23 h 25

Ils ont été les acteurs majeurs de la crise du CPE, elle-même révélatrice des inquiétudes des étudiants sur l’avenir, social et économique. C’est là une série de portraits et de témoignages, qui rend compte de la difficulté actuelle pour les jeunes de se projeter dans le futur. Précarité, chômage, financement des études, vie familiale. Sombre tableau auquel ils aimeraient tous échapper, et qui finit par s’imposer dans les esprits, avec changement d’emploi, de lieu de travail, d’orientations.

Samedi 13 octobre

L’Orfeo

Arte, 22 h 35

L’opéra de Monteverdi est considéré comme le premier de l’histoire de la musique, composé en 1607. Suivant les indications de Monteverdi, René Jacobs a recréé, à l’occasion de cet anniversaire, les conditions de représentation lors de la création de l’oeuvre : une interprétation inspirée, fondée sur le dialogue des groupes instrumentaux et vocaux, et sur une dynamique des soli et tutti . Soit une répartition des musiciens tout autour du théâtre, visualisant ainsi la musique, entre l’avant-scène, la fosse et le premier balcon. Avec Stéphane Degout dans le rôle d’Orphée et Sunhae Im dans celui d’Eurydice.

Dimanche 14 octobre

Le Tribunal des marchands

France 5, câble, satellite et TNT, 22 h 20

Au sein du système judiciaire français, la justice économique tient une place à part. Les magistrats ne sont pas des juges professionnels mais des commerçants, des chefs d’entreprise, des cadres dirigeants. Élus par leurs pairs et bénévoles, ils occupent une place stratégique. Bernard Boespflug brosse justement le portrait de cette justice et son histoire. Créés il y a plus de quatre siècles par les marchands pour régler leurs différends, les tribunaux de commerce continuent d’exercer leur tutelle sur le monde des affaires et des entreprises en difficulté. Aujourd’hui, neuf sociétés sur dix déposant leur bilan seraient liquidées. Souvent victimes de procédures expéditives quand, précisément, la vocation originelle des tribunaux est de protéger les intérêts de chacun, de privilégier les périodes d’observation, de trouver des solutions aux redressements judiciaires, de sauvegarder les emplois. En 1998, un inspecteur de police publiait un pavé accablant, soulignant la corruption, la moralité douteuse, les collusions d’intérêts et les méthodes au sein des tribunaux. Si les projets de réformes n’ont pas abouti, d’un gouvernement à l’autre, l’institution se dit « autoréformée » . Reste une réputation sulfureuse et un univers controversé.