Deux démarches complémentaires
dans l’hebdo N° 976 Acheter ce numéro
Le vote du bureau national du PS, le 6 novembre, en faveur du traité modificatif européen (36 pour, 20 contre, 2abstentions et un refus de vote) n’entame pas la détermination des opposants à ce texte. Depuis plusieurs semaines, les représentants des formations politiques, associations et syndicats, signataires de l’appel lancé le 16 octobre ( Politis , n° 972) ont pris l’habitude de se retrouver dans un Collectif unitaire contre le nouveau traité européen. Ils mènent pour l’instant une « campagne d’information citoyenne » , à travers de nombreuses réunions locales, pour expliquer que le nouveau traité est « un clone du traité constitutionnel européen » , rejeté le 29 mai 2005, et renforcer l’exigence d’une consultation populaire. À cette fin, cet appel d’organisations est désormais proposé à la signature sur Internet ^2 et le sera très bientôt sur papier. En décembre, le Collectif unitaire envisage de passer à la vitesse supérieure avec des meetings nationaux, àMontpellier et à Toulouse, notamment.
Parallèlement, un Comité national pour un référendum s’est constitué samedi dernier. Exclusivement destiné à réclamer l’organisation d’un référendum sur le nouveau traité, ce CNR rendra public dans les jours prochains un appel de personnalités que ses initiateurs, les socialistes Jean-Luc Mélenchon et Marc Dolez, souhaitent le plus large possible. Une démarche approuvée par le Collectif unitaire et à laquelle des socialistes, comme Marie-Noëlle Lienemann, et les chevènementistes, qui n’avaient pas pris part à la campagne unitaire du « non » de gauche en 2005, ont déjà donné leur accord. « C’est un cadre dans lequel des gens qui ont voté « oui » peuvent se retrouver » , assure François Delapierre. L’objectifest de recueillir un million de signatures. Une affiche et des réunions publiques devraient appuyer cette « bataille démocratique » destinée à interpeller Nicolas Sarkozy et surtout les parlementaires qui, par leur vote en Congrès lors de la révision de la Constitution française préalable à la ratification du traité, peuvent imposer un recours au référendum.