Sélection télé

Vendredi 22février

La résistance

France 5, 15 h 30

Après la diffusion sur France~2 de docu-fictions sur la résistance, c’est là un autre volet, en deux facettes, sur le même sujet, réalisé par Christophe Nick. Le Sourd Grondement d’un peuple (ce vendredi) et la Lutte armée (vendredi 29 février, à 15 h 45) rendent compte de la résistance à l’Occupation d’une part, et de la résistance face à la Shoah d’autre part, à grand renfort d’images d’archives et d’entretiens avec nombre d’historiens.

Dimanche 24 février

Défendre à tout prix

France 3, 23 h 10

Chaque année, sur les quelque mille jeunes avocats parisiens qui prêtent serment, une large majorité privilégie le lucratif droit des affaires aux prétoires de la justice pénale. Au tribunal de grande instance de Paris, ils sont quelques-uns à avoir choisi d’être commis d’office. Après sept années d’études, les voilà donc à soutenir, lors des comparutions immédiates, ceux qui n’ont pas les moyens de s’offrir les services d’un défenseur. Une voie délicate, ingrate aussi, suivie au long cours (une année pleine) par la caméra de Dominique Lenglart. Présenté récemment au Fipa, à Biarritz, Défendre à tout prix se veut d’abord un documentaire pédagogique puisant sa matière dans une galerie de portraits exemplaires, illustratifs. Commis d’office, un avocat ne connaît rien du dossier qu’il s’apprête à traiter. Alcooliques, dealers, proxénètes ou interdits de séjour, petites frappes, délinquants ou grands criminels… L’avocat absorbe une dizaine de dossiers par jour, soit quelques minutes pour chaque histoire. Le réalisateur souligne l’âpreté de la besogne en filmant également dans les locaux du tribunal la première rencontre entre un avocat et un prévenu, après sa garde à vue. Àchaque cas, un travail en temps réel, la nécessité de rechercher les faiblesses de l’accusation ou les vices de procédure, le devoir de faire comprendre le fonctionnement de la justice à un client souvent paumé. Si cette justice qui juge aussi vite que possible après un délit revêt des allures expéditives, l’enjeu est important~: aux comparutions immédiates, les peines peuvent aller jusqu’à dix ans ferme.

Paris-Marseille

Arte, 1 h 15

En 1982, Julio Cortazar et sa femme faisaient le voyage de Paris à Marseille par l’autoroute sans jamais en sortir, s’arrêtant à chacune des aires de repos. Dans lesAutonautes de la cosmoroute , l’écrivain argentin livrait ses observations. Vingt-deux ans plus tard, le cinéaste Sebastian Martinez, également argentin, et sa femme ont repris le même chemin, ponctué des mêmes arrêts. Un anti road-movie , commenté en voix off par le réalisateur, déclinant ses sensations, où l’autoroute devient un observatoire de l’humanité.