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Colonisation intensive
On ne peut pas faire plus provocateur, ni manifester plus nettement son dédain pour ses interlocuteurs. C’est en effet à la veille d’une nouvelle rencontre avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, que le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, a annoncé la construction de 121 nouveaux logements dans la colonie de Har Homa et de 763 autres dans celle de Pisgat Zeev, à l’est de Jérusalem. « Si Israël ne met pas fin à la colonisation, il sera difficile de parvenir à un règlement politique » , a commenté très sobrement, comme à son habitude, Mahmoud Abbas. Plus sévère, le Hamas a comparé la réunion qui avait lieu dans ces conditions à « une farce ».
Pogroms anti-indiens
Alors qu’ils s’apprêtaient à célébrer le premier soulèvement anticolonial contre l’Espagne, de nombreux Indiens ont été pris à partie par des groupes organisés, le 25 mai, dans la ville de Sucre, en Bolivie. L’affaire a rapidement tourné au pogrom : hommes, femmes et enfants ont été jetés à terre, roués de coups, et empêchés de se rendre sur les lieux des festivités. À l’origine de cette vague de racisme, un prétendu comité interinstitutionnel étroitement lié à la plus grande fédération patronale du département. Ces graves incidents interviennent alors que tout dialogue est bloqué entre le président de gauche Evo Morales et l’opposition de droite. Le 10 août, un référendum pourrait aboutir à la remise en cause du mandat de ce dernier.
Bonn, trois fois rien
Un « vrai succès » , « tout a été bouclé » , « personne ne s’attendait à ce qu’on avance autant » , etc. Quoi ? Les dix jours de la conférence de Bonn, close le 30 mai, auraient révolutionné la protection de la biodiversité ? Qu’on en juge : les formidables avancées sont un « accord » sur l’établissement futur d’un programme de travail pour définir des critères d’évaluation d’impacts, la « volonté » de boucler d’ici à deux ans un ensemble de propositions qui devront être approuvées, etc., etc. La vitesse de disparition des espèces pourrait être bientôt 10 000 fois supérieure au taux normal. Les négociateurs gouvernementaux n’ont rien à craindre.