Cette chère publicité

Jean-Claude Renard  • 5 juin 2008 abonné·es

Mise en place au lendemain de la décision présidentielle de supprimer la publicité dans l’audiovisuel public, la commission Copé tourne en rond. Elle est partagée sur la redevance. L’augmenter ou ne pas y toucher ? Sarkozy a dit ne pas y toucher. Si rien n’est joué, il faudra bien que la redevance soit complétée par d’autres sources de revenus, peut-être avec une taxe sur les opérateurs de téléphonie mobile, une autre sur les fournisseurs d’accès Internet. Peut-être encore avec une taxe sur les nouveaux gains enregistrés par les chaînes privées, qui vont attirer à elles toute la publicité. Président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, et président de cette commission, Jean-François Copé s’est montré favorable à cette taxe. «Ce serait la moindre des choses de la part du privé», dit-il. TF~1, M6 et CanalPlus ont déjà exprimé leur refus de financer ainsi l’audiovisuel public.

Parallèlement, Copé s’est prononcé pour une deuxième page de pub dans la diffusion des films et téléfilms. Le ministère de la Culture et de la Communication est pour. Cette coupure ne fait évidemment pas l’unanimité. Là, ce sont les créateurs, à juste titre, qui montent au créneau, par le biais de la Scam et de la SACD. Pour Copé, cela correspondrait à «une télévision moderne». Probablement parce que modernité rime avec publicité. En attendant, le rapport doit être rendu le 25~juin.

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