Ici !
dans l’hebdo N° 1005 Acheter ce numéro
Épilogue d’une résistance
La cité de la Coudraie, à Poissy, est sauvée. Olivier Besancenot, en 2007, s’était ému du sort de ce quartier, déjà grandement vidé de ses habitants et promis à la destruction, au point d’y convoquer les médias lors de sa campagne présidentielle pour dénoncer l’opération immobilière qu’y projetait le maire UMP. Celui-ci ayant été battu aux municipales, le nouveau maire (PS) Frédéric Bertrand a décroché vendredi dernier le panneau qui annonçait la démolition de la cité. À la grande satisfaction du porte-parole du collectif des résidants, Mohammed Ragoubi. L’adjoint au développement économique, Richard Bertrand (MoDem), promet d’« entamer une vraie rénovation en concertation avec les habitants » . Une autre histoire commence…
Le sondage ignoré
Trois ans après le référendum sur le traité constitutionnel européen, les Français ne regrettent pas leur vote. Tel est le principal enseignement d’un sondage OpinionWay pour Metro réalisé les 28 et 29 mai. Le rejet du TCE n’a pas eu de conséquences graves sur la construction européenne, estiment 64 % des personnes interrogées. Pour 57 % d’entre elles, la manière dont la construction de l’Europe est conduite n’a pas changé, 29 % estimant qu’elle a changé plutôt en mal. Enfin, 61 % estiment que l’adoption du traité de Lisbonne est une remise en cause du vote des Français de 2005. Pas étonnant que ce sondage ait été entouré d’un grand silence.
Fillon recalé
François Fillon a pu vérifier sa véritable cote de popularité sur le terrain. Accompagné de deux ministres, Xavier Darcos (Éducation) et Rachida Dati (Justice), le Premier ministre s’est invité au lycée Paul-Bert, dans le XIVe arrondissement de Paris, pour participer à une table ronde sur la prévention contre la drogue en milieu lycéen. Les trois membres du gouvernement ont été accueillis sous les huées de lycéens et de parents d’élèves protestant contre les conséquences des réformes en cours dans l’éducation. Des échauffourées ont opposé manifestants et gendarmes mobiles, et trois lycéens ont été arrêtés. Fillon devra revoir sa communication… et ses réformes.