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dans l’hebdo N° 1008 Acheter ce numéro
Statut changeant
Un subtil amendement a été glissé dans la loi de modernisation de l’économie (LME), adoptée le 17 juin en première lecture à l’Assemblée nationale. Il supprime le caractère public du groupe Caisse des dépôts (CDC). Ainsi, l’institution financière deviendrait une banale banque privée. Bizarrement, cet amendement a été voté et intégré dans l’article 41 de la LME sans soulever la moindre protestation des parlementaires. Il est vrai que son auteur, Nicolas Forissier, l’a présenté comme un simple ajustement « rédactionnel ». Qui n’a pas échappé aux syndicats des personnels de la CDC…
Demandez, vous serez exaucés
La dépêche AFP du 16 juin, annonçant que Xavier Darcos allait expurger la Base élèves d’une bonne partie des données contestées depuis quatre ans, a fait l’effet d’un poisson d’avril. Confirmée le lendemain par un communiqué de l’Éducation nationale, la nouvelle en a réjouis certains, et inquiétés d’autres. Le ministre avait, dit-il, prévu depuis 2008 de supprimer « tout ce qui n’était pas strictement nécessaire à la gestion des effectifs » . Son vœu coïncidant avec celui transmis par la Peep (Fédération de parents d’élèves ancrée à droite), il a décidé (sans en parler aux fonctionnaires concernés) d’annoncer la chose. Comme quoi, il suffit parfois de demander…
Tour de passe-passe
Comment reprendre d’une main ce que l’on donne de l’autre… C’est en résumé la combine à laquelle s’est livrée Nadine Morano, secrétaire d’État à la Famille, en annonçant une rallonge de 50 millions d’euros pour l’allocation de rentrée scolaire (ARS). Le « coup de pouce supplémentaire » à destination des collégiens et des lycéens a valu ce rappel mémorable de Nicolas Sarkozy sur sa « volonté de conduire une politique familiale généreuse et adaptée à notre temps » . Il y a quelques mois, les associations familiales avaient hurlé à la spoliation des familles quand le gouvernement avait décidé d’une majoration unique des allocations familiales à 14 ans au lieu de 11, réalisant ainsi 250 millions d’euros d’économies dans les trois ans à venir.