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Politis  • 17 juillet 2008 abonné·es

Faillite du capitalisme américain, suite

Toujours empêtrés dans la crise des crédits immobiliers ( subprimes ), les États-Unis ont enregistré une nouvelle grosse faillite. Cette fois-ci, c’est la banque californienne Indymac, l’un des plus gros prêteurs hypothécaires américains, qui a été mise sous tutelle des autorités fédérales, devenant le plus important établissement bancaire à faire faillite aux États-Unis depuis vingt-quatre ans. D’autres faillites devraient suivre, tant la financiarisation de l’économie américaine est excessive et profondément inégalitaire. La crise financière s’est provisoirement soldée par plus de 300 milliards de dollars de pertes et dépréciations.

La caricature d’Obama

Une caricature parue cette semaine en couverture du New Yorker montre Barack Obama coiffé d’un turban, et portant djellaba et babouches. Quant à sa femme, Michelle, elle arbore une kalachnikov en bandoulière. Et, pour faire bonne mesure, un drapeau américain brûle dans la cheminée du Bureau ovale. Les responsables de l’hebdomadaire de la gauche intellectuelle new-yorkaise ont affirmé pour leur défense qu’il s’agissait d’un second degré. Ce qui est probable, vu l’orientation de ce journal. Le problème, c’est que ce dessin reprend sans le moindre humour l’une des attaques les plus fréquentes de la droite contre le candidat démocrate.

Bush veut du pétrole

Le président George Bush ne se résout pas à « la fin du pétrole ». Il a décidé lundi la levée d’un moratoire sur les forages pétroliers en mer. Le président américain, qui a décidément toujours la fibre écolo, prétend ainsi défendre les consommateurs, dont les comportements commencent pourtant à changer. Mais pour que la décision de George Bush prenne effet, il faut encore que le Congrès l’entérine. L’administration Bush pense qu’en augmentant l’exploitation des sites pétroliers il va pouvoir agir sur les prix. Qui peut croire que des forages au large de l’Alaska vont compenser la paralysie du système irakien ? Laquelle est évidemment la conséquence directe de la politique de George Bush.

Monde
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