La Calmette (Gard), 3 juillet, 80 personnes

Lors de cette première rencontre, des signataires gardois de l’appel et toutes celles et tous ceux intéressés pour en débattre, une vingtaine d’interventions de membres d’organisations politiques (PCF, PRS, Alternatifs, Gauche Alternative), associatives, syndicales, s’exprimant à titre individuel, ont fait valoir la nécessité d’un rassemblement d’une gauche « enfin à gauche ».
Après l’intervention de Michel Soudais, qui a présenté la démarche de Politis et l’objectif de relancer un débat public, ouvert et « sans préalable sur les engagements des uns ou des autres », deux heures de discussion ont révélé les attentes, craintes, revendications, conditions et perspectives attendues par les participants. […]

Le texte « L’alternative à gauche, organisons-la » fédère. « Ce qui me plaît dans l’appel, c’est “organisons-la !” » , dit Philippe. […] Certains considèrent néanmoins que l’appel, tel que rédigé, est trop réducteur pour réussir à s’adresser aux jeunes et aux populations des quartiers, ou permettre une adhésion élargie sur la base d’un ensemble de constats et de contenus. Mais il est ajouté que le catalogue devrait alors être exhaustif, et qu’il ne devrait pas oublier les approches spécifiques, notamment la ruralité, par exemple, comme le précise ce militant de la Confédération paysanne. […]
À l’étape où nous en sommes, il s’agit bien de manifester une volonté commune, une direction, et de travailler ensuite à cibler les priorités selon les contextes locaux et l’échelle à laquelle nous agissons. Il restera néanmoins des points à éclaircir, ainsi que le rappelle Jean-Marie, comme la relation au productivisme et à la croissance. […]

Il faut donc être clairs sur les objectifs poursuivis et apprendre à travailler en commun sans défiance. Pour Christophe, « l’objectif, c’est une gauche à vocation majoritaire, il faut chercher les points de convergence, plutôt que de buter éternellement sur ce qui divise et paraît dérisoire au regard des urgences sociales et écologiques, et des opérations de destruction de droits sociaux engagées par la droite à la vitesse grand V ».

Pour poursuivre dans la voie relancée par l’appel à gauche, il est donc envisagé la constitution de collectifs locaux, selon l’échelle jugée la plus pertinente, tel que celui constitué à Uzès le 30 juin, afin de disposer de lieux d’élaboration et de concertation opérationnels. Il faudra savoir y accueillir des individus en leur nom propre, mais également des organisations en tant que telles. […] Des rencontres des différents regroupements locaux pourraient se tenir à l’automne pour envisager les conditions de participation à un rendez-vous national tel que proposé dans l’appel. L’ensemble des participants entendant bien « en finir avec les rivalités de chapelles » , et « tirer tous dans le même sens ».
La rencontre s’est prolongée autour d’un apéro, qui a permis l’expression « en petit comité » de ceux moins à l’aise dans les assemblées plénières pour prendre la parole, partageant ainsi doutes et enthousiasmes.

Contact : collectifsdugard@free.fr