Rémi De Vos : l’aventure du off
Depuis des années, Rémi De Vos trace le sillon d’un théâtre plutôt social, dans un mélange original de dureté et de fantaisie. Son œuvre, à présent, émerge. En attendant d’être joué à la rentrée par Niels Arestrup au Studio des Champs-Élysées, il sera l’un des auteurs du « off » (et aussi du Théâtre du peuple, à Bussang, dans les Vosges).
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Qu’est ce que le « off » évoque pour vous ?
Rémi De Vos : C’est un festival où, presque chaque année, il y a une troupe qui joue ma pièce Débrayage, sur le travail et le chômage. Pour moi, cette année, c’est l’occasion de mettre en scène le texte d’un ami, Renaud Danner, Stan Kokovitch, acteur. C’est un très bon comédien, et son texte sur la schizophrénie de l’acteur est très drôle. Je n’avais pas l’intention de devenir metteur en scène, mais c’est ça, le « off » : personne ne vous attend, ni vous ni le texte, vous louez une salle pour tenter une aventure.
Vous êtes aussi présent avec votre pièce Projection privée, mise en scène par Greg Germain.
Je serai présent deux fois dans le théâtre que dirige Greg Germain. Valérie Graille fait un spectacle sur le thème de l’audition d’un comédien, la Chance de ma vie. J’ai un texte qui y figure, avec des textes de Fabrice Melquiot et de bien d’autres. Pour Projection privée, j’ai eu la bonne surprise d’apprendre que la pièce serait jouée par une compagnie venue de Martinique, avec Firmine Richard notamment. J’en attends d’autant plus de drôlerie.
Et vous êtes très loin de là, en Lorraine, à Bussang.
Le directeur du Théâtre du peuple, Pierre Guillois, m’a commandé une pièce. Elle sera créée là-bas le 12. Cette pièce pour dix-sept acteurs, le Ravissement d’Adèle, tourne autour de la disparition d’une jeune fille.
Et le « in » d’Avignon, vous n’y avez jamais figuré ?
Je ne sais pas comment ça se passe ! J’ai l’impression qu’il n’y a pas beaucoup d’auteurs français. Quand il y en a, tels Valère Novarina ou Olivier Py, ce sont plutôt des auteurs qui se mettent en scène.