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Joyandet fait parler de lui

Pour ceux qui ne le sauraient pas, Alain Joyandet est secrétaire d’État à la Coopération et devrait représenter l’Union européenne lors de la prochaine conférence des Nations unies sur le financement du développement, qui aura lieu à Doha (Qatar) fin novembre. Cet illustre inconnu s’est distingué il y a quelques jours en snobant quelque 70 représentants d’ONG et de syndicats venus de trois continents (Europe, Afrique et Amérique latine) pour préparer cette conférence. Motif invoqué, témoignent les ONG françaises : le président de la République lui a demandé de l’accompagner dans le Jura pour inaugurer un hôpital. Ce qui a fait dire à certains que le ministre préfère la Corrèze au Zambèze.

Travailler plus pour des bons d’achat

L’UMP recèle dans ses rangs un député doué d’une imagination débordante. Jean-Frédéric Poisson, député des Yvelines, a fait savoir à la presse qu’il a déposé une proposition de loi « tendant à la généralisation des bons d’achats comme outil de motivation » dans les entreprises. L’homme compte ainsi répondre « au problème du pouvoir d’achat et de la non-augmentation des salaires » avec la distribution de 500 euros de bons annuels, « non assujettis à charges sociales ». Mais les fameux bons d’achat seront distribués « en fonction des résultats du salarié » , rassure Poisson, qui appelle ça « libérer l’économie et la consommation ». La carotte et le bâton, lui seul y avait pensé.

Un « compte rendu », pas un « rapport »

« Je croyais qu’on nous avait tout dit » , a commenté le père de l’un des soldats français tués en Afghanistan. Le désarroi de cet homme vient après les révélations du journal canadien Globe and Mail faisant état d’un « rapport secret » de l’Otan pointant le manque de munitions et d’équipements de communication des soldats pris dans une embuscade le 18 août. Le ministre français de la Défense, Hervé Morin, avait tout d’abord nié l’existence de ce document, avant de se raviser : il ne s’agissait pas d’un « rapport » de l’Otan, mais d’un « compte rendu » . Comme quoi on peut à la fois mentir et être d’une grande rigueur dans le choix des mots…