Sélection télé
dans l’hebdo N° 1018 Acheter ce numéro
Dimanche 21 septembre
En terre inconnue
France 5, 20 h 35
Dans la case « découverte nature », la chaîne revendique cette programmation comme un temps fort. Cette semaine, c’est Pierre Palmade au Niger. Après Bruno Solo chez les cavaliers mongols, Charlotte de Turckheim au pays des Nénètses, Patrick Timsit au pays des hommes fleurs, en Indonésie, Muriel Robin en Namibie… Une programmation qui se pique d’une double mission : ethnologie et pédagogie. (Évidemment, envoyer la mère Michu d’Aubervilliers chez les Pygmées, ou Karine Antoine, de La Haye-Fouassière, à Tombouctou, ça poserait moins.) C’est ni plus ni moins du reportage people censé récupérer du téléspectateur, qui se couvre d’une étiquette « documentaire ».
Lundi 22 septembre
Le Devoir de juger
France 3, 20 h 55
Trois procès d’assises, trois histoires criminelles. Amal Moghaizel a placé sa caméra dans le quotidien de la cour d’assises de l’Oise, avec ses magistrats, experts, journalistes, familles des victimes et des criminels, et ses autres acteurs, moins connus, les jurés. C’est-à-dire ceux qui, tirés au sort, endossent la responsabilité de juger. Une immersion dans la justice qui a le mérite d’être diffusée à une heure décente.
Mardi 23 septembre
Liquidation totale
Arte, 23 h 05
Par le réalisateur allemand Florian Opitz, c’est là une enquête sur les conséquences de la privatisation des services publics et leurs effets concrets dans la vie courante. Ainsi, à Soweto, en Afrique du Sud, où une équipe d’électriciens sillonne les rues pour raccorder au réseau ceux qui sont privés d’électricité, tout simplement parce que, depuis la privatisation, ils ne peuvent plus payer leur facture. Autre cas, en Angleterre. Un cheminot évoque l’état calamiteux du réseau ferroviaire britannique depuis la privatisation imposée par Margaret Thatcher. Aux Philippines, c’est le système de santé, largement privatisé, qui pénalise les plus démunis. En Bolivie, la mainmise d’une multinationale américaine sur la distribution de l’eau mobilise les consommateurs (la facture représentant un quart du salaire moyen). Des exemples parmi d’autres qui disent la politique prônée par les néolibéraux, fixée sur la privatisation des services publics comme solution cardinale aux maux économiques. Un documentaire à suivre par un portrait de la Nouvelle-Zélande ( les Limites de la mondialisation , de Peter Ohlendorf), théâtre de larges privatisations dans les années 1980, qui tente aujourd’hui d’en corriger les effets dévastateurs.
Mercredi 24 septembre
Terminus Auschwitz
Arte, 21 h
En deux volets, une analyse des rôles respectifs de la SNCF et des chemins de fer hollandais et slovaques dans le transport des déportés juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.