Sélection télé
dans l’hebdo N° 1019 Acheter ce numéro
Dimanche 28 septembre
No pasarán, album souvenir
Arte, 23 h 25
À partir d’une série de cartes postales, numérotées et légendées « jamais envoyées à personne », sur l’exode des républicains catalans franchissant les Pyrénées en 1939, Henri-François Imbert propose une méditation sur les camps et sur l’oubli. La réflexion ne part donc pas d’un film de famille, d’un souvenir d’enfance insistant, mais d’une poignée de clichés sépia qui fascinent, probablement parce que les événements et la violence qu’on devine contrastent avec l’usage traditionnel d’une carte postale. L’album se déploie ainsi des camps de Gurs, d’Argelès et d’Amélie-sur-Mer, jusqu’à Sangatte, où des réfugiés afghans contemplent le rivage interdit de l’Angleterre.
L’Homme perdu
France 3, 1 h
C’est évidemment un objet rare puisqu’il s’agit du seul film réalisé (et interprété) par Peter Lorre. Vingt ans après le tournage de M le Maudit de Fritz Lang, tourné en 1931, et dans lequel il jouait le fameux sadique amateur de gamines, Peter Lorre retournait en Allemagne, s’attachant à l’atmosphère de l’après-guerre, endossant le rôle d’un criminel psychiquement atteint. Un film réaliste marqué par l’échec, qui détourna définitivement l’acteur de la réalisation.
Lundi 29 septembre
La Vie des autres
Arte, 21 h
Jusqu’au 6 octobre, Arte célèbre le renouveau du cinéma allemand. Coup d’envoi ce soir avec le film de Florian Henckel von Donnersmarck, autour de la personnalité d’un agent de la Stasi pris de sympathie pour le couple qu’il espionne. Sorti il y a deux ans, le film avait fait ressurgir les heures sombres de la RDA, suivi ici d’un documentaire de Jan Lorenzen et Christian Klemke, plutôt glaçant, consacré aux méthodes de surveillance de la Stasi. Également au programme, Motus et bouche cousue, de Marcus Mittermeier (mercredi 1er octobre, à 22 h 30) et Head-on , de Fatih Akin (jeudi 2 octobre, à 21 h).
Mercredi 1er octobre
Trafic d’art
France 3, 20 h 50
Un reportage de Stéphane Bentura au sein du magazine « Des racines et des ailes ». Chaque année, en France et dans le monde, des milliers d’objets d’art disparaissent. Seulement 10 % d’entre eux sont retrouvés. Classé au troisième rang derrière les armes et la drogue, le trafic d’art s’est organisé suivant le type de vol, du crucifix au calice, de la statuette en bronze à l’huile sur lin. Et 99 % des objets d’art reviennent un jour ou l’autre sur le marché, en passant les frontières. Le réalisateur a enquêté en France, à Chypre, à Londres et à Bruxelles. Un reportage sans doute pas facile à tourner quand on sait que le monde de l’art est sensible à son image.