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dans l’hebdo N° 1021 Acheter ce numéro
Courte trêve
Les ventes à découvert sur les valeurs financières – une pratique très prisée des fonds spéculatifs qui consiste à emprunter une action dont on pense que le prix va baisser et à la vendre aussitôt avec l’espoir d’empocher une forte différence au moment où il faudra la racheter pour la rendre au prêteur – avaient été interdites le 19 septembre par la Securities and Exchange Commission (SEC), le régulateur boursier américain. Il s’agissait de protéger « la qualité du marché boursier ». Dès la promulgation par George W. Bush du plan de sauvetage des banques américaines, la SEC a fait savoir que ces ventes spéculatives seraient de nouveau autorisées à compter du 9 octobre. La moralisation du marché aura été de très courte durée.
Ministre de la gaffe
S’il est un ministère sur lequel Bernard Kouchner règne en maître, c’est bien celui de la gaffe. La dernière en date a mis hors d’eux les médecins en mission humanitaire à Gaza. Au cours d’une conférence de presse, dimanche à?Jérusalem, notre ministre des Affaires étrangères a affirmé que si, « officiellement », la France n’avait pas de contact avec le Hamas, « officieusement », il y a « des ONG françaises qui nous donnent des informations ». Colère légitime de Médecins sans frontières. Le ministre aurait voulu rendre impossible le travail des ONG à Gaza, il ne s’y serait pas pris autrement. Restons en donc à l’hypothèse de la simple gaffe. C’est la plus charitable…
La dette américaine explose
L’ère Bush s’achèvera sur le constat que les États-Unis ont franchi le cap des 10 000 milliards de dollars de dette publique. Le pays s’endette pour sauver les marchés financiers américains du désastre, ainsi que les rentiers qui cherchent des valeurs refuges comme les obligations d’État. La loi de stabilisation économique d’urgence votée le 3 octobre autorise le Trésor américain à poursuivre son endettement pour racheter jusqu’à 700 milliards de dollars d’actifs invendables accumulés par les banques. Un excellent placement pour les portefeuilles financiers, qui ne servira pas aux Américains qui subissent de plein fouet la crise financière.