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Comment un groupe de néoconservateurs américains a manœuvré pour obtenir la guerre en Irak.
dans l’hebdo N° 1023 Acheter ce numéro
Karen Kwiatkowski a été militaire de carrière, lieutenant-colonel de l’US Air Force. Aujourd’hui retraitée, elle était aux premières loges le 11 septembre 2001. L’année suivante, elle était transférée au département Moyen-Orient du Pentagone. Dix mois plus tard, elle démissionnait de son poste, peu après l’invasion de l’Irak par l’armée américaine.
De son côté, Joseph Trento, écrivain et journaliste, s’est intéressé au duo Dick Cheney et Donald Rumsfeld, des complices de longue date. Après le 11 Septembre, Rumsfeld décide de mettre en place un système de renseignement parallèle au sein même du Pentagone, un contrôle alternatif. Un projet qu’il réalise avec ses proches amis néoconservateurs, des personnalités influentes. Le groupe se nomme « la cabale ». Le titre a le mérite d’être clair sur les ambitions. À la fin de l’été 2002, la nouvelle unité secrète, baptisée Office of Special Plans (OSP), est opérationnelle. Avec une mission claire : établir des rapports, produire des synthèses non amendables, sur le terrorisme, sur l’Irak, sur Saddam Hussein et les armes de destruction massive.
Face à la caméra de Mathieu Verboud, Kwiatkowski et Trento relatent les faits, soulignent l’orchestration de la propagande, l’augmentation des budgets militaires, la neutralisation du FBI et de la CIA, la corruption, les manipulations et la désinformation, le contraste entre les recommandations de l’OSP et les rapports d’espionnage quand ces derniers mentionnent l’absence de preuves sur les armes. Peu importe les preuves puisque la guerre est décidée en amont. Foin du Congrès, des Nations unies et des administrés. Pour Rumsfeld et ses proches, il s’agit d’aller au bout d’une croisade au profit du business et des entreprises d’armement. Un documentaire qui tombe à point à la veille des élections, si tant est qu’il soit diffusé aux États-Unis…