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Contre-attaque

Non. La Cimade refuse le morcellement de la mission de défense des migrants dans les centres de rétention (CRA). C’est ce qu’a décidé l’association réunie en assemblée générale extraordinaire le 4 octobre pour décider de la conduite à tenir après le décret et l’appel d’offres publiés par Brice Hortefeux au sujet des CRA. Déterminée à poursuivre son action, et convaincue de la nécessité d’une cohérence nationale, elle demande au ministre de l’Immigration de revoir sa copie. Une trentaine d’associations ont adressé la même requête au ministère. Assez pour faire contrepoids ?

Le bouclier scandaleux

Moins de 0,04 % des contribuables français ont bénéficié du bouclier fiscal en 2007, selon un bilan du dispositif réalisé par Bercy, à la demande du président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, Didier Migaud (PS). Sur les 15 066 bénéficiaires de cette disposition, une minorité (2 242 contribuables bénéficiant de revenus supérieurs à 41 982 euros) reçoivent à eux seuls 82,9 % des sommes reversées (environ 246 millions) par le fisc, soit 84 700 euros chacun. Mieux encore, 671 redevables disposant d’un patrimoine supérieur à 15,53 millions d’euros se réservent 68 % des sommes reversées, soit un cadeau de l’État de 231 900 euros en moyenne. Parmi eux, 13 contribuables déclarent un revenu annuel inférieur à un RMI, et 27 d’entre eux moins qu’un Smic : ils exploitent au mieux les niches fiscales, et l’État les récompense pour cela !

Tronc scié

Ministre de l’Éducation nationale, Xavier Darcos prépare une réforme profonde du lycée dès la rentrée 2009. Selon le Journal du dimanche (5 octobre), le projet du ministre prévoit de limiter le volume hebdomadaire de cours à 27 heures, en seconde, première et terminale, et un « lycée à la carte » avec un tronc commun à géométrie variable. Ainsi, l’enseignement de l’histoire-géographie et des mathématiques ne serait plus obligatoire pour les élèves de première et de terminale. Ce qui fait dire à certains que les lycéens pourront célébrer Guy Môquet en ignorant pourquoi il est mort.