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dans l’hebdo N° 1024 Acheter ce numéro
La Camif touche le fond
La Camif Particuliers (780 salariés), numéro trois français de la vente par correspondance, a été mise en liquidation sans que l’Élysée ne bronche. Cette filiale a pourtant fait l’objet d’un ultimatum venant de l’actionnaire principal, le fonds de pension américain Osiris Partners. Celui-ci a exigé la suppression de 509 emplois « comme condition d’entrée d’un fonds d’investissement complémentaire » , a écrit la section syndicale FO dans une lettre ouverte au président de la République. Or, les syndicalistes rappellent qu’entre « 2003 et 2007 les dix plus gros salaires ont augmenté de 21 %, et la diminution des effectifs s’est élevée à 24 % » . Et pas un mot de Nicolas Sarkozy contre les actionnaires avides de rémunération…
Tout fout l’camp !
Boutin déboutée
Christine Boutin, ministre du Logement, a pris une sacrée veste en présentant son projet de loi « de mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion » au Sénat. L’article si polémique qui visait à assouplir la loi SRU sur les 20 % de logements sociaux a été supprimé. Et le projet largement réécrit avant son adoption, le 22 octobre. Un amendement donne pouvoir au préfet de préempter un terrain pour contraindre les communes qui ne construisent pas assez de logements sociaux, et le dispositif « maison à 15 euros » doit être étendu au secteur collectif. En revanche, la réduction de trois ans à un an du délai de sursis pour les expulsions est passée. L’examen marathon de ce texte était-il trop long ? Renvoi de la patate chaude à l’Assemblée début décembre.
La faute aux médias
Après 93 suicides dans les prisons françaises depuis le début de l’année, l’Administration pénitentiaire a publié, le 24 octobre, un communiqué d’un de ses « experts », le professeur de psychiatrie Jean-Louis Terra, qui met en cause le rôle des médias dans cette « contagion suicidaire » . Il souligne notamment « les risques de médiatisation du suicide » . Une tentative de culpabilisation inappropriée qui a tout d’une sommation : n’en parlez plus !