Une OAS israélienne
dans l’hebdo N° 1020 Acheter ce numéro
L’historien Zeev Sternhell, 73 ans, a été légèrement blessé, le 25 septembre, par un engin explosif déposé devant le portail de sa maison, à Jérusalem. Il ne fait guère de doute que l’attentat est l’œuvre d’un groupe israélien d’extrême droite. « Si on laisse faire quand des Palestiniens sont agressés, quand leurs champs sont détruits, quand leurs voitures sont vandalisées par des colons, a commenté Zeev Sternhell, il ne faut pas s’étonner que la violence parvienne jusqu’en Israël. » Cet universitaire connu pour ses travaux sur le fascisme français est aussi un homme courageux, engagé dans la lutte contre la colonisation des territoires palestiniens. Une cible désignée pour une OAS israélienne.
Si à Correa !
La nouvelle Constitution équatorienne, d’inspiration socialiste, a été adoptée dimanche par référendum. Selon un décompte encore provisoire, le texte défendu par le président Rafaël Correa a obtenu plus de 60 % des suffrages. Il consacre le pouvoir de l’État sur l’économie dans un pays où le pétrole est surtout exploité par des compagnies étrangères. La Constitution consolide en outre le principe de la gratuité des services de santé et d’éducation. La moitié de la population (13,9 millions d’habitants) vit sous le seuil de pauvreté. Rafaël Correa a immédiatement reçu les félicitations d’Hugo Chavez, son homologue vénézuélien.
Percée brune en Autriche
Le message des électeurs autrichiens est éloquent : les sociaux-démocrates (SPÖ) arrivent certes en tête des élections législatives du 28 septembre avec 29,7 %, mais ils passent pour la première fois de leur histoire sous la barre des 30 % ; les conservateurs (ÖVP) encaissent leur plus mauvais score historique, à 25,6 %. La grande coalition aux affaires depuis la fin 2006 a fait le lit de l’extrême droite : le FPÖ (photo) passe de 11 à 18 %, et le BZÖ de Jörg Haider de 4,1 à 11 %. Totalisant 29 %, ces deux formations, qui ont su reléguer au second plan leur rhétorique xénophobe pour privilégier des thèmes sociaux, font un carton chez les jeunes électeurs et dans les milieux populaires.