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dans l’hebdo N° 1029 Acheter ce numéro
Désobéissance pédagogique
Un mouvement d’enseignants est en train de prendre forme sans bruit depuis la diffusion de la lettre « En conscience, je refuse d’obéir » d’Alain Refalo, professeur à l’école Jules-Ferry de Colomiers (31). Cette lettre adressée à l’inspecteur de l’Éducation nationale de la 17e circonscription de la Haute-Garonne exprime le ras-le-bol des enseignants et s’insurge contre le « démantèlement des fondements de l’Éducation nationale » . Mise en ligne sur le blog, elle a suscité depuis le début du mois de novembre un mouvement de soutien et de nombreuses « lettres de désobéissance des profs » , qu’on recommande vivement au ministre de l’Éducation nationale, Xavier Darcos.
Escroquerie
Gauche moderne, la formation politique créée par l’ex-socialiste Jean-Marie Bockel, a tenu son congrès fondateur le week-end dernier, à Suresnes (Hauts-de-Seine), en présence de François Fillon, Henri Guaino, Brice Hortefeux et Patrick Devedjian. Une affiche on ne peut mieux choisie pour indiquer que ce parti est tout sauf de gauche et tout sauf moderne. Si cela permet de démonétiser une appellation revendiquée aussi par les plus droitiers des responsables du PS, ce ne sera pas un mal.
Justice piquée
Les juges de la cour d’appel de Paris aiment les décisions claires. Alors qu’en première instance la poupée vaudou à l’effigie de Nicolas Sarkozy n’avait pas été condamnée, celle-ci a été considérée en appel, le 28 novembre, comme une « atteinte » à la dignité du chef de l’État. Mais, pour autant, les juges n’en ont pas interdit la commercialisation. Ils ont enjoint le fabriquant à ceindre chaque coffret d’un bandeau rouge sur fond noir portant l’inscription « injonction judiciaire » . C’est beau, la justice, quand c’est indépendant et franc du collier !
Affaire Filippis
À quelque chose malheur est bon. Parce qu’un journaliste – en l’occurrence de Libération – a été traité comme un malfrat, embarqué à potron-minet, menotté, fouillé au corps, insulté, pour une histoire de diffamation, la France politico-médiatique bruit d’une angoissante question : sont-ce des pratiques dignes d’une démocratie ? Bonne question qu’on pourrait se poser, hélas, tous les jours quand des anonymes, souvent basanés, subissent le même sort. Pour un regard, pour un mot de trop. Le traitement intolérable réservé à notre confrère Vittorio de Filippis est révélateur d’un certain climat.