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dans l’hebdo N° 1030 Acheter ce numéro
Une direction paritaire ?
« Le secrétariat national que j’ai composé est totalement paritaire » , s’est félicitée Martine Aubry, dénombrant « 19 femmes et 19 hommes » . À l’examen, sa?garde rapprochée est composée de quatre hommes, on ne compte pas de conseillère parmi ses trois conseillers, et seulement deux femmes pour six hommes dans les secrétariats organisationnels (trésorerie, fédérations, élections, formation, communication…). Si?la direction du « laboratoire des idées » est paritaire, le « forum des territoires » a une présidente pour trois vice-présidents mâles. Les femmes sont reléguées dans les secrétariats thématiques, où elles forment le plus gros bataillon (17 sur 29). Aubry n’a pas tort de considérer que « l’élection d’une femme au poste de première secrétaire [vaut] à elle seule comme preuve que la mutation [paritaire] a eu lieu ».
Le PS promeut un allié du MoDem
Le conseil national du PS, dominé par les représentants des motions d’Aubry, de Delanoë et d’Hamon, s’est choisi pour président Michel Destot (photo), le maire de Grenoble, qui, en mars dernier, s’était allié au premier tour avec le MoDem et avait refusé de fusionner avec les Verts et les Alternatifs au second. Les mêmes ont néanmoins approuvé un texte d’orientation qui stipule le refus de « toute alliance avec le MoDem » . Sans le moins du monde déceler dans ces deux votes la moindre contradiction.
Que le débat continue…
À tous ceux qui pourraient craindre pour la démocratie, Christine Albanel a adressé des propos rassurants lundi à l’Assemblée nationale. La ministre de la Culture a certes confirmé qu’elle « pourrait prendre un décret pour instituer la suppression de la publicité sur France Télévisions » . Avant de conclure : « Pour le reste, je souhaite que le débat continue. » Mais l’autre grande disposition de la loi, la nomination du président de France Télévisions en Conseil des ministres ayant déjà été adoptée, à quel « reste » fait-elle allusion ?