Le système d’orientation en panne de GPS

Anthony Forot  • 24 décembre 2008 abonné·es

Le système éducatif français ne mérite décidément aucune mention, son bilan est plus que mitigé. Rendez-vous compte ! On demande à un collégien de 14 ans quel métier il souhaiterait exercer plus tard. Pensez-vous vraiment qu’à l’adolescence on sache dans quelle profession on va se réaliser à l’âge adulte ? C’est pourtant en fonction de sa réponse que le gamin sera orienté vers un BEP, un bac scientifique ou un bac professionnel !

Ces pauvres victimes orientées vers ces filières se rendent compte, peut-être dès l’année suivante, que leur choix n’était pas le bon. Alors, après avoir perdu deux ou trois ans, selon les cas, l’élève est réorienté (dans la logique du système éducatif) vers un encadrement professionnel qui est en réalité une solution pour ne pas se retrouver « à la rue » sans diplôme.
Redirigé, l’élève doit se battre pour être parmi les meilleurs de sa section, dans le but de poursuivre ses études après son baccalauréat. Car, nous le savons bien, même avec un « bac pro », obtenir du travail dans le secteur de nos études n’est pas une mince affaire.

Selon l’Insee, le taux de chômage des « sans diplômes » s’élevait à 37 % en 2007. Alors que le taux de chômage des personnes titulaires d’un baccalauréat ou d’un équivalent était de 14 %. Du simple au double, selon le niveau de diplôme obtenu !
Que faire pour le système éducatif français ? Pourquoi ne pas s’inspirer d’un modèle « à l’américaine » ? Partir d’une section commune à tous les élèves, c’est-à-dire que tout le monde suit les mêmes matières fondamentales ; puis, par la suite, avec une certaine maturité, choisir une option pour le baccalauréat.
En revanche, la structure éducative française ne doit pas changer en ce qui concerne l’effectif par classe.
Parents et enfants, faites attention à votre choix dès la fin du cursus primaire. Et réfléchissez longuement avant de prendre une décision.

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