Dix manières de résister à l’air du temps

Pour rester libre comme l’air, il faut parfois se méfier de l’air du temps. Non, on n’est pas obligés de se marier, d’avoir un portable ou de communiquer par e-mails ! Voici quelques chemins de traverse pour changer d’air… Un grand dossier à lire dans notre rubrique **Société.**

Ingrid Merckx  et  Christophe Kantcheff  • 22 janvier 2009 abonné·es

Illustration - Dix manières de résister à l'air du temps

«C’est dans l’air. » Parfum ou orage. Mode ou bataille. Idées ou paroles… Et il appartient au journaliste de le humer. Mais « l’air du temps », qui désigne les idées et les manières d’une époque, a plus souvent un drôle d’air qu’un air de fête. Celui « qui vit de l’air du temps » n’est-il pas sans le sou ? Guy Béart ne voulait-il pas « changer les couleurs du temps » ? Quoi que l’air puisse charrier, il en est certains qui tentent de ne pas seulement se laisser porter par le courant dominant, la norme, le conformisme ambiant… Le monde comme il va, en somme. Et donc, surtout comme il ne va pas. L’idée n’était pas, avec ce dossier, d’illustrer des manières radicales, courageuses, voire un peu folles, de résister à l’air du temps. Lesquelles trouvent souvent, en matière d’écologie, de consommation, d’actions et d’engagements associatifs et politiques, leur place dans Politis. Mais plutôt de repérer des comportements simples, accessibles, dupliquables, témoignant d’une façon de voir qui, dans la vie de tous les jours, s’inscrit contre le choix imposé par la masse (docile) et le système (marchand). Faut-il nécessairement utiliser Google ? Peut-on vivre et travailler sans téléphone portable ? Faut-il vraiment aller bronzer sur les plages de Ben Ali ? Peut-on se passer du petit écran ? Éviter les supermarchés de la culture ? Refuser de tirer la chasse d’eau potable ? Ne pas se marier n’est-il plus qu’une ineptie fiscale ? Pourquoi ne pas lever le tabou sur la mort ? Certains distinguent-ils encore des différences entre les partis politiques ? Y a-t-il des « modernes » qui continuent à préférer les lettres manuscrites ? L’enjeu, avec ces quelques exemples, était d’éviter le « déjà tendance » – les bébés bios, le vélo en ville, la critique du capitalisme… – comme le réactionnaire ou le déraisonnable : contester le changement climatique, rouler en 4 X 4… Pour mettre en évidence, finalement, ce qui pourrait, et mériterait, de marquer les esprits, et le temps, pour rentrer dans les mœurs.

Christophe Kantcheff et Ingrid Merckx

Ne pas être espionné par son moteur de recherche

Comment éviter que Google, Yahoo et autres moteurs de recherche fassent un commerce éhonté de vos données personnelles et de votre vie privée ? L’unique réponse est : en ne vous en servant pas. Mais la principale activité des internautes étant précisément de chercher, ces moteurs, et en particulier Google et ses milliards d’indexations, restent les rois de la pompe à données. Alors, condamné à leur dévoiler votre intimité ? Pas tout à fait, car il existe quelques moyens de ne pas surfer totalement nus et idiots.
Tout d’abord, n’utilisez plus Internet Explorer mais ses équivalents libres, faciles à installer, Firefox ou Safari. Voire, passez à Linux. Paramétrez les « Préférences » du navigateur (onglets « Vie privée » et « Sécurité »). Refusez les cookies, au moins ceux des sites tiers, et demandez qu’ils soient effacés à la fermeture du logiciel. Idem pour le cache (les pages visitées), les téléchargements, l’historique. Vérifiez que tout soit bien effacé. Trêve de flemme, n’enregistrez pas vos mots de passe (diversifiez-les) et ajoutez au moins un mot de passe général pour prévenir leur aspiration. N’autorisez pas de sites à installer quoi que ce soit sur votre machine sans être prévenu. Ne remplissez pas de formulaires en donnant de vraies informations sur vous, sauf obligation. Bref, gardez la main sur votre machine et sur ce qu’elle fait.
En sus, vous pouvez utiliser un intermédiaire comme Scroogle (initié par le responsable du Google Watch, Daniel Brandt). En transitant par ce site, vos requêtes sont anonymisées. Les adresses IP (identifiant un accès Internet) restent sur Scroogle, qui les efface toutes les 48 heures, les cookies sont supprimés, et Google ne récupère que des requêtes associées aux IP de Scroogle. Scroogle est-il un tiers de confiance à toute épreuve ? La question reste posée. Une chose est certaine, vos données échapperont à Google, mais elles ne seront jamais à l’abri d’autres curieux, habilités à scruter le réseau sous couvert de « sécurité ». Sachez-le.

Christine Tréguier

La non-demande en mariage

Brassens rêvait d’une éternelle fiancée, pour ne pas « mettre sous la gorge à Cupidon/sa propre flèche » , « attacher les cœurs aux queues/des casseroles » , ou « effeuiller dans le pot-au-feu/la marguerite » … Comment mieux dire les motivations de ceux qui choisissent de vivre ensemble sans se marier ?
Cette chanson, « La Non-Demande en mariage », date de 1966, époque de contestation du modèle familial traditionnel et institutionnel. Qu’en est-il cinquante ans plus tard ? Malgré une forte hausse en 2000, le mariage s’affaisse depuis 1995. Un revers à mettre en balance avec le succès du Pacs, dont le nombre a plus que triplé entre 2000 et 2006. Le cap des 100 000 Pacs signés a été franchi en 2007, contre 266 500 mariages, selon l’Insee. Et les pacsés sont majoritairement hétérosexuels. Le Pacs est devenu la nouvelle alternative au mariage. Mais ceux qui en concluent un n’en gravent pas moins « leurs noms au bas d’un parchemin » . Sauf que – signe des temps – un Pacs est plus facile à rompre qu’un mariage. Et à signer : « Il suffit d’un “clic” » , plaisante Marie, 32 ans, qui en a conclu un, il y a peu, avec Thomas, 33 ans. « Un compromis » , glisse son compagnon. Marie aurait préféré se marier, surtout depuis la naissance de leur fille : « La petite porte mon nom, et Marie voulait le porter aussi, pour que ça fasse plus “famille” » , explique Thomas. Mais lui était radicalement opposé au mariage : « J’ai horreur de l’image qu’on nous renvoie, narquois ou satisfait, du “mec marié” ; comme si on devenait ce qu’on nous demande d’être ; comme si on actait le fait qu’on ne peut pas vivre ensemble autrement… »
Le non-mariage, un combat d’arrière-garde alors que les naissances hors mariage sont devenues majoritaires en 2007 ? C’est à voir, car mariage et Pacs restent les solutions fiscalement les plus intéressantes. Combien se pacsent ou se marient « pour les impôts » ? Marie et Thomas le reconnaissent, la question fiscale a joué (imposition commune, droits de succession supprimés…). Comme celle du logement : si l’un des deux pacsés meurt, l’appartement qu’ils ont acheté ensemble va à l’autre, et non aux parents du défunt. « Enfin, tant qu’on n’a pas d’enfant » , précise Marie. D’après elle, ne pas se marier est « entré dans les mœurs ». « Mais la société continue à défendre le mariage » , objecte Thomas, allergique au « protocole » de cette alliance séculaire et à son « système d’interprétation ». « La décision de se marier renseigne encore sur la mentalité des gens et leurs choix de vie » , insiste-t-il. Quand un Pacs se noue sans témoins ni cérémonie. « Mais mariage et Pacs ne signifient rien en eux-mêmes », nuance Marie, pour qui « le sens de l’union dépend vraiment des personnes » . Et d’évoquer ces couples qui vivent « en célibataires » en surfant sur la vague individualiste, « limite consumériste » , actuelle.
La pression sociale la plus forte, d’après elle, s’exerce surtout sur les personnes sans enfant. « Ceux qui ne peuvent pas en avoir, on les plaint. Ceux qui ne veulent pas en avoir, au mieux, on ne les comprend pas. Mais, très souvent, on les regarde de travers. » Que l’on soit marié, pacsé, concubin, célibataire, hétérosexuel ou homosexuel, c’est le non-parent qui subit la norme avec le plus de violence.

Ingrid Merckx

La mort, parlons-en !

La mort, ce tabou. L’espérance de vie progresse : elle est de 80 ans en moyenne contre 60 en 1945. Mais, devant accidents, cancers, maladie d’Alzheimer, accidents vasculaires… on préfère se voiler la face. « Les gens se croient immortels. Pourtant, la mort fait partie de nos vies. Autant en parler ! », estime Bernadette. Infirmière dans une équipe mobile de soins palliatifs à l’hôpital de Rodez, elle se heurte constamment au silence, surtout « en société » : « Quand j’évoque mon travail, on me dit que c’est courageux et… on change vite de sujet. Notamment parce que les gens associent systématiquement les soins palliatifs à la mort. À tort : les soins palliatifs désignent l’accompagnement, le confort et le soulagement que l’on procure à des personnes malades. Toutes ne sont pas en phase terminale, certaines ont encore des années devant elles. Et des idées, des projets, des besoins, des envies… Ce sont des vivants que je côtoie à l’hôpital, pas des mourants !
Cela dit, je crois très important de parler de la mort. On vit dans une société de plaisir. Seuls ceux qui sont acculés, parce que malades ou en deuil, acceptent de parler de la mort. Même les croyants sont réticents. Je ne sais pas si en parler aide à aborder l’idée plus sereinement, mais, personnellement, penser à la mort tous les jours me rend la vie plus précieuse. Si on n’est jamais prêt à mourir, ceux qui s’y préparent sont forcément plus armés. Et puis, surtout, évoquer la mort conduit à s’interroger sur le sens de la vie. En se posant la question de sa finitude et de celle des autres, on évite de vivre “comme une valise”. Parler de la mort donne du prix à la vie, à ce qu’on vit. »

Ingrid Merckx
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L’eau de pluie

Récupérer l’eau de pluie pour arroser sa pelouse ou faire le ménage chez soi ? À l’heure où une certaine mode s’est emparée de l’écologie comme marché, cette idée devrait paraître lumineuse. Et pourtant… Si une loi instaurant un crédit d’impôt de 25 % pour la récupération de l’eau pluviale existe depuis décembre 2006, celui-ci ne concerne que le matériel acheté, l’usage extérieur de cette eau, et n’est applicable que si l’installation est effectuée par une entreprise !
Alors, autant le faire soi-même quand on est un peu bricoleur. C’est le cas d’Yvette et de Jeff, pour qui installer un système de récupération de l’eau était autant un acte militant qu’une source d’économies. « Ce n’est pas si compliqué à mettre en place, assurent-ils. Mais attention, il y a quelques astuces à connaître. » Et d’abord : ne pas se précipiter dans un magasin spécialisé dans ce genre de produits. Pour l’achat des cuves aux dimensions de la cave de leur maison, un devis de 4 000 euros leur a été proposé. Yvette et Jeff ont trouvé le même modèle dans une grande surface de bricolage à 600 euros. Plus malin encore, leur trouvaille pour confectionner les filtres à placer à l’extrémité des gouttières : au lieu du filtre vendu en magasin à 400 euros, ils ont utilisé des tamis chinois, ceux-là même qui servent à faire le thé. Coût : 1,50 euro par filtre. Il leur reste encore, pour utiliser l’eau de pluie dans la maison, un investissement en plomberie, et le tour sera joué. « Notre expérience montre que les circuits de diffusion n’ont pas le bon matériel aux prix compétitifs et ne dispensent pas les meilleurs conseils » , déplorent-ils. À défaut, Yvette et Jeff ont eu des idées !

Débranche !

On compte 3 milliards de mobiles sur la planète. Et plus de 55 millions de cartes SIM en France : en retranchant bébés, personnes très âgées et handicapés, ça fait un paquet de gens « branchés », potentiellement surveillés et suivis à la trace ! C’est ce qui pousse Thierry à se passer d’un « cellulaire » : « C’est ma façon de préserver une part de liberté ! Je suis ravi de ne pas pouvoir être joint tout le temps. Parfois, personne ne sait où je suis… Comme je suis spécialiste des médias et responsable d’une formation en journalisme, je passe pour un dinosaure ! Mais je profite ainsi de quelques moments de répit. Cela peut poser problème en cas d’urgence, mais j’ai un secrétariat au travail, deux lignes fixes à domicile et je consulte très régulièrement mes mails. En outre, je vis à Paris, où l’on trouve encore postes fixes ou cabines sans trop de difficulté. Toutes mes connaissances possèdent un mobile. Les appeler est un luxe que je préfère à la dépendance. En voyage, on peut me joindre exceptionnellement sur le cellulaire de mon épouse. Je crois encore possible de vivre sans téléphone portable. Combien de temps ? La pression est forte, mais je résiste au maximum ! Le jour où je devrai céder, je passerai directement à un modèle avec Internet… »
*
*Ingrid Merckx

À la main

SMS, mails, MMS… L’écriture est revenue en force dans les communications quotidiennes. Ces types d’écrit, aux orthographes souvent adaptées, sont devenus tellement majoritaires qu’envoyer une lettre aujourd’hui paraît totalement désuet. La correspondance manuscrite offre pourtant des richesses impossibles à remplacer. Non seulement les mots tracés avec la main dessinent un graphisme pour chacun de nous singulier, et parfois d’une grande beauté. Mais la lettre inscrit le geste d’écriture dans un temps plus long, qui permet la nuance, le repentir et la complexité.

Christophe Kantcheff

Tous pareils ?

Vingt-cinq ans de libéralisme triomphant ont façonné les esprits. Les diatribes d’un Jean-Marie Le Pen et d’un François Bayrou contre l’« UMPS », sans oublier le Chevènement 2002, talentueux procureur du « système du pareil au même », ont achevé de convaincre une majorité de nos concitoyens que la gauche et la droite, c’est pareil ! Cette ritournelle, qui renvoie autant à l’équivalence supposée des politiques conduites par les gouvernements des deux bords qu’à leur impuissance à résoudre les problèmes de nos concitoyens, fait des ravages.
Contrairement au détestable « tous pourris » en vogue dans les années 1990, elle se répand avec d’autant plus d’aisance que l’actualité s’échine à la nourrir en preuves de toutes natures. Le PS approuve comme l’UMP des traités européens qui gravent dans le marbre des politiques économiques ? « C’est bien la preuve… » Des ministres de gauche dans un gouvernement de droite ? « Il n’y a que le pouvoir qui les intéresse… » Voyez comment Éric Besson a pu accepter le portefeuille honteux de l’immigration et de l’identité nationale ! Et tous ces ex-poids lourds socialistes, Jack Lang ou Claude Allègre, toujours prêts à prêter main-forte à Sarko Ier contre une marque d’estime du monarque ! Pour ne rien dire de Michel Rocard. L’ex-Premier ministre socialiste, qui vient de mettre un terme à sa carrière, l’a close sur ce cri du cœur lancé, en présence du chef de l’État, dans un colloque sur le « nouveau monde » : « Il faut commencer par cela : nous voulons conserver le capitalisme ! »
Les commentateurs politiques, qu’ils soient politologues ou journalistes, accréditent à leur tour cette équivalence : il y aurait, postulent-ils, de bonnes idées dans les deux camps. Et la gauche radicale, à sa manière, conforte ce credo chaque fois qu’elle prétend que les socialistes font au gouvernement « la même politique que la droite ».
Comment s’étonner alors du désintérêt pour la politique et de la montée de l’abstention ? Quand rien ne vaut, tout se vaut. Le nihilisme triomphe, et avec lui le discours de la résignation, dont il a toujours été le masque.

Michel Soudais￿

Télé à la carte

La pratique se développe, marquant à la culotte les battements d’aile de la technologie. Plutôt que de s’asseoir devant le petit écran, le nouveau téléspectateur se poste devant son ordinateur. Avec un choix très ouvert. C’est le principe d’Internet (pourvu que l’on soit abonné à un serveur et à un haut débit). Si les sites Youtube et Dailymotion reprennent les documents en images les plus « sensationnels » , la toile a vu se multiplier les sites des chaînes. On y trouve les programmes du jour et à venir, et bien plus. À chaque chaîne, son genre. Les sites de TF 1 et de M6, par exemple, sont gavés de pubs. Arte.tv, outre infos, blogs, forum et newsletter soulignant l’identité de la chaîne, propose des émissions, des magazines, des entretiens, des exclusivités, et la possibilité de revoir certains programmes gratuitement pendant sept jours (après la diffusion à l’antenne). Arte.tv ajoute un volet VOD ( « video on demand » ), c’est-à-dire un visionnage payant de certains programmes (films et docus) à télécharger pour un prix variant entre 2 et 4 euros.
Même principe à France Télévisions, où nombre de magazines sont visibles une heure seulement après diffusion, gratuitement, et accessibles durant une semaine. C’est l’occasion de voir « à la carte » « Des mots de minuit », de Philippe Lefait, ou « Ce soir ou jamais », de Frédéric Taddéi. Au système VOD, France Télévisions ajoute la location pour 24 heures de certains de ses programmes. Dans tous les cas, c’est là une façon de voir la télé différemment, sans contraintes.

Jean-Claude Renard

En librairie

«Ce roman-là, je vais l’acheter à la Fn… ! » Combien de fois a-t-on entendu cette phrase, sonnant trop souvent hélas comme un automatisme ? Aujourd’hui, 60 % des ventes de livres se font dans les grandes surfaces et les hypermarchés. Dommage. Car ce sont les librairies indépendantes qui proposent la plus grande diversité de titres. Ce sont elles qui permettent le succès des livres sans potentiel commercial a priori, alors que les autres lieux de vente ne font que l’amplifier une fois le lancement assuré. Et c’est seulement dans les librairies indépendantes que les livres peuvent exister dans la durée. Alors, pourquoi acheter ses livres ailleurs ?

Christophe Kantcheff

Soleil sanglant

Bronzer sur les plages de Ben Ali, certains s’y refusent. Malgré les offres alléchantes qui pleuvent sur les sites de tourisme « low cost » : 210 euros la semaine en demi-pension dans un hôtel « à proximité des plus belles plages de l’île de Djerba » … Se poserait-on la question pour la Chine ou la Libye ?
Avec son soleil, ses côtes, ses déserts et oasis, ses monuments et vestiges, sa cuisine, ses joyaux hôteliers… à deux heures de Paris, la Tunisie reste l’une des destinations préférées des Français. Mais son président élu à vie, sa censure, sa confiscation des droits civiques, sa répression des mouvements sociaux, sa presse sous contrôle, ses opposants emprisonnés, ses prisonniers torturés, ses avocats et journalistes muselés, ses grévistes de la faim, ses policiers omniprésents, sa corruption, ses taux de chômage et de suicides, l’alibi de la lutte contre le terrorisme pour justifier le reste, l’absence d’espoir pour une société étouffée et le silence complaisant des autorités françaises pour couronner le tout… Ça ne coupe pas, un peu, l’envie d’y buller ?

Ingrid Merckx

Société
Temps de lecture : 16 minutes

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