Là-bas !
dans l’hebdo N° 1042 Acheter ce numéro
Rechute mondiale
Déjà, l’année dernière, on allait voir le bout de la crise financière…
Pourtant, Wall Street a connu une nouvelle journée noire lundi et est tombée
à son plus bas niveau depuis 1997. Ce qui a fait dire à certains que le krach continue
et n’est pas près de s’arrêter. Les Bourses mondiales ont dégringolé après l’annonce
de la perte abyssale (100 milliards de dollars pour 2008) de l’assureur américain AIG.
Autre raison du marasme, le plan de soutien au secteur financier américain annoncé
le 10 février n’a rassuré personne. Sauf, peut-être, notre ministre de l’Économie,
Christine Lagarde, qui nous avait juré l’année dernière
que la crise était derrière nous.
Vengeance chinoise
« L’argent ne peut pas être versé » : c’est l’admirable déclaration de l’acquéreur chinois de deux bronzes de la collection d’art d’Yves Saint Laurent et de Pierre Bergé, vendue aux enchères par Christie’s la semaine dernière. En langue diplomatique, ça veut dire qu’il manquera 15,7 millions d’euros au compteur des vendeurs, bloqué à 360 millions d’euros. Le préjudice ne devrait donc affecter que les relations franco-chinoises, déjà très maussades.
Le voleur n’est pourtant pas l’acquéreur, en passe d’accéder au rang de héros national : les bronzes, une tête de lapin et une tête de rat, proviennent du pillage du Palais d’été de Pékin par les troupes françaises et britanniques en 1860, ce qui était notoire. Pierre Bergé, en proposant les pièces en contrepartie « des droits de l’homme, de la liberté du Tibet et de l’accueil du dalaï-lama » , a achevé d’outrer le gouvernement chinois, qui avait annoncé des « représailles » contre Christie’s. Elles ont été rondement menées.