La lutte, c’est classe !
dans l’hebdo N° 1042 Acheter ce numéro
Un accord-cadre sur une augmentation de 200 euros nets mensuels des salaires jusqu’à 1,4 Smic a été signé dans la nuit du 2 mars en Martinique, mais le Collectif du 5 février a appelé à poursuivre la « mobilisation », et donc la grève, jusqu’à un accord sur les prix. Dans le même temps, la grève générale menée en Guadeloupe par le Collectif contre l’exploitation (LKP), la plus longue en France depuis plus de vingt ans, a abouti à un projet d’accord transmis par le préfet. Élie Domota, porte-parole du LKP, a annoncé que la décision sur la suite du mouvement dépendrait du contenu de ce document, qui comporte notamment une liste des 100 produits susceptibles de bénéficier d’une baisse de prix.
Pour leur part, les organisations syndicales du Collectif du 5 février ont signé un accord-cadre « pour que soit mise en place une commission de travail sur les salaires » , a annoncé le dirigeant du mouvement, Michel Monrose. Le Collectif, qui, lundi, avait lié un accord sur les salaires à un accord sur les prix, affirme « rester attentif à la commission sur les prix » , chargée de passer au peigne fin cent « familles » de produits (d’importation ou locaux) pour déterminer ceux qui feront l’objet d’une baisse. Le Collectif a donc déclaré rester « mobilisé jusqu’à l’aboutissement des négociations » et « lance un appel à la population pour qu’elle reste mobilisée ». En attendant, certaines organisations syndicales comme la CGTM et FO, importantes dans le mouvement contre la vie chère, ont souhaité consulter leur base avant de parapher l’accord-cadre.
Le document, qui concerne « les salariés du privé disposant de salaires bruts jusqu’à 1,4 Smic » , prévoit que « chaque salarié, dans tous les secteurs, reçoive à compter du 1er mars un montant de 200 euros nets mensuels » d’augmentation. Les salariés à temps partiel bénéficieront également de cette hausse « au prorata du temps de travail ». Les employeurs y contribueront à hauteur d’un montant compris entre 30 et 100 euros (en fonction de leurs effectifs et de leurs capacités financières), l’État à hauteur de 100 euros. Le conseil général et le conseil régional verseront le solde.