La politique et la justice
dans l’hebdo N° 1042 Acheter ce numéro
C’est bien connu : le temps de la politique et le temps de la justice ne sont pas les mêmes. Les processus judiciaires sont désespérément lents quand la politique est capable de volte-face soudaines. Le Tribunal spécial pour le Liban, qui s’est ouvert dimanche à La Haye, aura à surmonter cette contradiction. Mis en place pour juger les auteurs présumés d’attaques terroristes contre le Liban, dont celle qui a coûté la vie à l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, le 14 février 2005, ce tribunal devra tenir compte du changement de climat politique. Les instigateurs de cette juridiction s’apprêtaient à mettre en cause la Syrie, ou à tout le moins des proches du régime de Damas. En 2005, celui-ci était au ban de la communauté internationale. Depuis, Bachar al-Assad a totalement été réintégré dans le jeu diplomatique. Nicolas Sarkozy l’a même invité à assister au défilé du
14 Juillet sur les Champs-Élysées. La peur de l’Iran est passée par là. Et comme l’on prévoit que le procès durera plusieurs années…