Le NPA ira seul aux élections
La première réunion du conseil politique du nouveau parti a entériné le refus d’un front de gauche
aux européennes et annoncé le lancement d’un nouvel hebdomadaire, « Tout est à nous ».
dans l’hebdo N° 1043 Acheter ce numéro
Le conseil politique national (CPN) du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), qui se réunissait pour la première fois le week-end dernier, a tranché : le NPA ira seul aux élections européennes du 7 juin. La motion favorable au « front de gauche » n’a recueilli que sept voix sur 191, soit 3,7 %. On est loin des 16 % de voix obtenues sur cette ligne lors du congrès fondateur, il y a un mois.
Cette décision a motivé le départ d’une partie des animateurs d’Unir, le courant minoritaire de l’ex-LCR. « Il est inenvisageable d’accepter que des intérêts de parti prévalent sur l’intérêt général du peuple de gauche » , a expliqué Christian Picquet, qui va fonder samedi un nouveau mouvement appelé « Gauche unitaire ».
« Le fait qu’une partie d’Unir construise une nouvelle organisation permettra des rapports plus fraternels avec eux » , a commenté, satisfait, Olivier Besancenot, lundi, lors d’une conférence de presse. Au cours de laquelle il a dévoilé le titre du nouvel hebdomadaire que le NPA lancera dans une quinzaine de jours : Tout est à nous, un titre qui dit l’ambition de la nouvelle formation.
Le CPN a également désigné cinq des têtes de listes du NPA aux élections européennes : Christine Poupin (région Nord-Ouest), Myriam Martin (Sud-Ouest), Christian Nguyen (Massif central-Centre), Omar Slaouti (Île-de-France), Raoul Marc Jennar (Sud-Est). Ce militant altermondialiste est, pour le moment, le seul candidat qui n’ait pas été membre de la LCR. La circonscription Ouest est réservée à une tête de liste des Alternatifs, « en cas d’accord avec ce mouvement » . Et, dans l’Est, le NPA souhaite trouver « un ouvrier de l’industrie automobile » pour conduire la liste. Troisième de liste dans la région capitale, Olivier Besancenot sera le porte-parole du NPA pendant la campagne.