Sélection télé
dans l’hebdo N° 1043 Acheter ce numéro
Samedi 14 mars
Leila Shahid
Arte, 17 h 20
Aujourd’hui déléguée de la Palestine auprès de l’Union européenne, Leila Shahid est née à Beyrouth en 1949. Le jour de son bac, le 5 juin 1967, éclatait la guerre des Six-Jours. Investie dans l’aide aux réfugiés, elle croise pour la première fois Yasser Arafat en 1969. La vie dans le camp de Chatila sera le sujet de son doctorat en ethnologie. Installée à Paris en 1974, elle est nommée déléguée de la Palestine en France. Ce portrait, réalisé par Baudoin Koenig et Michèle Collery, est d’abord un retour sur les souvenirs puisés dans la veine maternelle, les albums de photos défraîchies. C’est aussi une invitation à la promenade dans le vieux Beyrouth, d’une rive à l’autre, marquant une existence. « L’horizon de la mer, observe Leila Shahid, vous réconcilie avec la douleur, avec la tristesse, avec l’exil. » Un portrait juste, qui ne tombe pas dans les travers de l’hagiographie, qui bénéficie aussi des interventions de Jean-Luc Godard et Serge Le Péron, truffé d’anecdotes tissant le tableau d’un peuple étouffé.
Rediffusion le samedi 21 mars à 6 h 45 (52’).
Tibet, le mensonge chinois
France 3, 23 h 40
Voilà cinquante ans déjà, Tenzin Gyatso, le quinzième dalaï-lama, quittait le Tibet pour tenter depuis l’extérieur de sauver le pays de l’anéantissement, quand Mao estimait alors que le Tibet devait être, comme la Chine, dirigé par le seul parti communiste, écartant du coup la religion du pouvoir, détruisant les monastères, brûlant les livres sacrés et incarcérant les moines récalcitrants. Une oppression violente en somme. Depuis mars 1959, en exil forcé à Dharamsala, au nord de l’Inde, le chef spirituel du bouddhisme tibétain tente de préserver l’identité et la culture de son peuple, mises sans cesse à l’épreuve par la domination coloniale exercée par la Chine. À l’occasion du cinquantième anniversaire de cette fuite tragique, sur un montage d’images d’archives souvent inédites, Bernard Debord retrace un peu plus d’un demi-siècle d’histoire mouvementée en confrontant les affirmations de la propagande chinoise sur le Tibet à la parole de Tibétains exilés, dont le plus illustre, le dalaï-lama.
Dimanche 15 mars
Asylum
Arte, 23 h 50
Réalisé à partir d’images tournées en super 8 par le psychiatre Georges Daumézon, c’est là une évocation subtile de l’évolution de la vie asilaire.