Manif et « contre-sommet »

Strasbourg va vivre ce week-end un face-à-face tendu. Dans la capitale alsacienne en état de siège, quadrillée par 9 000 policiers et gendarmes, entre 30 000 et 60 000 opposants à l’Otan en provenance de 23 pays sont attendus pour un contre-sommet qui devait débuter le 1er avril pour s’achever le 5 avril, après la clôture du sommet officiel.

À l’initiative de cette mobilisation, le Collectif anti-Otan, qui regroupe de nombreuses associations, syndicats et partis politiques, entend « montrer aux grands de ce monde que la société civile ne les suit pas aveuglément dans leur logique » guerrière.
Et « dénoncer l’idée selon laquelle l’Otan se présente comme une structure œuvrant pour la paix » . Il a déjà commencé à organiser une série de conférences, réunions de quartiers, projections de films et présence sur les marchés.

Le point culminant en sera la manifestation internationale du 4 avril, sur un parcours loin du centre de Strasbourg. Mais d’autres manifestations et ateliers sont prévus. Principalement au sein du « village alternatif », installé au sud de la ville, dans le quartier du Neuhoff, sur un terrain de 18 hectares pouvant accueillir 8 000 personnes.

L’animation culturelle de cette cité temporaire sera assurée par des groupes de samba, un cinéma en plein air, des artistes de rue, des vans et scènes mobiles, etc.
Parallèlement, une conférence internationale se tient les 3 et 5 avril au centre sportif d’Illkirch-Graffenstaden.