Tous ensemble contre le gouvernement
Une troisième journée de mobilisation nationale unitaire aura lieu le 1er Mai à l’appel des syndicats,
tandis que les mouvements s’intensifient localement depuis plusieurs semaines.
dans l’hebdo N° 1049 Acheter ce numéro
Les huit syndicats réunis dans une plate-forme nationale (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, Unsa) veulent faire du 1er Mai, jour de la fête du Travail, un nouveau « temps fort de mobilisation » après les journées du 29 janvier et du 19 mars, pour peser sur le gouvernement et le patronat et « faire entendre les revendications exprimées dans la plateforme commune du 5 janvier 2009 » , notamment l’arrêt des licenciements, l’augmentation des salaires et le relèvement du Smic. Le choix de cette journée, imposé par la CGT et la CFDT, est une première dans l’histoire syndicale.
La CGT souligne que les Français approuvent « massivement les mobilisations sociales et leur contenu revendicatif » et estime que « le doute s’installe dans le gouvernement et le patronat du fait de la participation des salariés toujours plus importante » . Dans un autre registre, la CFDT met en avant ses résultats, notamment la création du Fonds d’investissement social (Fiso) pour améliorer immédiatement la situation des salariés les plus touchés.
Les confédérations syndicales ont aussi en tête le coup d’après : à cet effet, les huit doivent se revoir le 27 avril. Nul doute que le débat portera sur les mouvements syndicaux et non syndicaux qui intensifient leurs actions dans le public et dans le privé : désobéissance civile dans l’enseignement, blocages d’usines, séquestrations de patrons, destructions de biens, coupures sauvages d’électricité, etc. Début avril, les syndicats SUD réunis dans Solidaires soulignaient aussi que « des collectifs interprofessionnels se sont mis en place localement et mobilisent dans l’unité » . Et certaines des luttes déplorent le fait que les principales confédérations jouent le jeu du gouvernement en ne reconduisant pas les temps forts nationaux.