L’Europe des facs se mobilise
Un « G8 de l’Université » se tient à Turin cette semaine. Dans le même temps, un contre-sommet s’organise, lieu de débats et de réflexions pour toutes les luttes européennes.
dans l’hebdo N° 1052 Acheter ce numéro
Préambule au sommet du G8 des chefs d’État, programmé cet été en Sardaigne, le G8 de l’Université se tiendra à Turin du 17 au 19 mai. Y participeront recteurs et nombre de présidents d’université des États membres pour débattre des stratégies de recherche sur le secteur.
Le mouvement Vague européenne organise à cette occasion (via la Vague turinoise Onda Anomala Torino) et aux mêmes dates un contre-sommet sonnant comme une réponse au processus de Bologne, établi il y a dix ans, qui marque le désengagement de l’État, promeut une prétendue autonomie et définit la libéralisation des universités. Au programme de cette rencontre, plusieurs ateliers de réflexion et débats sur l’université globale, la production du savoir vivant, la confrontation des luttes universitaires européennes, en Italie, en Espagne, en Grèce et en France, avant de clore sur une manifestation qui devrait rassembler plusieurs associations (dont Attac).
Pour la Vague européenne, alors qu’au Sommet du G8 « l’université sera représentée victorieuse, transformée et globalisée » , il s’agit de la décrire comme ce qu’elle est : « une université en crise, contradictoire, avec un abaissement du niveau des savoirs transmis et qui profite de ceux qui les produisent, les condamnant à une condition de précarité. Si ce sont les académies qui continuent à administrer la pénurie des ressources, adoptant la logique d’entreprise, la formation (non plus service public) continuera à se légitimer dans la forme de prestation à acheter, à des prix toujours plus lourds, produisant un “système” insoutenable pour qui y étudie et y travaille ».