Pronostics
dans l’hebdo N° 1053 Acheter ce numéro
À mi-chemin du festival, le film de Jacques Audiard, Un prophète, est largement favori au petit jeu des pronostics. Fortement applaudi à la séance réservée à la presse, ovationné lors de la projection officielle, Un prophète est le seul film de la compétition à se détacher aussi nettement. À titre indicatif, au tableau des « étoiles de la critique » (sic) décernées dans le Film français par 15 journalistes français, Un prophète est crédité de 7 palmes quand les autres films n’en recueillent qu’une, voire zéro.
Le Blac
Dimanche 17 mai, le Blac (le collectif national de l’action culturelle cinématographique et audiovisuelle) a donné une conférence de presse sur la Croisette pour annoncer la publication des actes des premiers états généraux de l’action culturelle cinématographique et audiovisuelle, qui se sont tenus les 8 et 9 janvier derniers au Centquatre, à Paris (voir Politis du 8 janvier 2009).
Ce document, accessible en ligne, constitue selon les animateurs du Blac une « base » pour une réflexion plus approfondie sur le sujet, dont quelques groupes de travail, depuis ces états généraux, ont pris en charge certains aspects (le rapport Auclaire et l’éducation à l’image, les publics, le bénévolat, la constitution d’une charte…). Décidément, le mouvement mis en branle par le Blac, par sa ténacité et son efficacité, est sans aucun doute l’une des meilleures nouvelles que le milieu culturel ait données depuis bien longtemps.
Acid
Politis ne peut que se féliciter du partenariat établi cette année (comme l’an dernier) avec l’Association du cinéma indépendant pour sa diffusion (Acid) dans le cadre de sa programmation à Cannes. À mi-parcours, et en comparaison avec la sélection officielle et Un certain regard, cette programmation s’annonce de belle tenue. Déjà deux films ont singulièrement retenu notre attention : Perpetuum mobile , du Mexicain Nicolas Pereda, et la Vie intermédiaire , de François Zabaleta.
La dèche ?
Incontestablement, il y a moins de monde cette année sur la Croisette. Pourquoi le festival de Cannes serait-il épargné par la crise ? Il se dit même que les majors américaines n’auraient pas réservé les suites habituelles dans les grands hôtels, mais de simples chambres. Suivre le festival dans de telles conditions, est-ce réellement supportable ?