La décroissance veut se faire connaître

Le Parti pour la décroissance et le Mouvement des objecteurs de croissance veulent profiter de la campagne électorale pour être visibles à la télévision et communiquer sur leurs idées.

Patrick Piro  • 4 juin 2009 abonné·es

Le Parti pour la décroissance (PPLD) et le Mouvement des objecteurs de croissance (MOC) voulaient s’ouvrir la porte de la campagne officielle audiovisuelle : objectif minimaliste, mais pari gagné. Pour cela, il leur fallait des candidats dans cinq des huit « euro-régions ». Leurs listes Europe-­décroissance sont finalement présentes dans le Nord-Ouest, l’Ouest, l’Est, le Sud-Ouest, le Sud-Est et l’Île-de-France. Elles se partageront, avec les 16 autres « petits partis », une heure de diffusion pour leurs spots.
« Une injustice de plus dans un scrutin non démocratique, dans une Union délégitimée par le “non” au TCE, où le seul matériel électoral exige des millions d’euros… » , commente Vincent Liegey, l’un des animateurs de la campagne en Île-de-France.

Opportunistes, le PPLD et le MOC ne rêvent bien sûr pas d’élire un député, mais tiennent à mener une campagne… de communication. De nombreuses réunions publiques ont été organisées. Mais avant même le 7 juin, les deux partis ont pu mesurer la portée de leur démarche à l’intérêt qu’ils suscitent dans la classe politique, contactés par la concurrence. « Pas de ralliement pour les européennes, mais du travail en commun en perspective » , résume Vincent Liegey.
C’est avec le NPA que le courant est le mieux passé. Bon accueil du Parti de gauche également. Les Verts étaient plutôt sur la ­défensive, calculant que les quelques voix grappillées par Europe-décroissance leur coûteraient peut-être un élu. L’Alliance écologiste indépendante [^2], « dont les solutions sont très différentes des nôtres » , a été éconduite.
Faute de moyens, pas de bulletins Europe-décroissance dans les bureaux de vote : les sympathisants sont invités à en imprimer via le site de la campagne.

 
 

[^2]: Front classé à droite réunissant le Mouvement écologiste indépendant, Génération écologie et France en action.

Politique
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