La décroissance veut se faire connaître
Le Parti pour la décroissance et le Mouvement des objecteurs de croissance veulent profiter de la campagne électorale pour être visibles à la télévision et communiquer sur leurs idées.
dans l’hebdo N° 1055 Acheter ce numéro
Le Parti pour la décroissance (PPLD) et le Mouvement des objecteurs de croissance (MOC) voulaient s’ouvrir la porte de la campagne officielle audiovisuelle : objectif minimaliste, mais pari gagné. Pour cela, il leur fallait des candidats dans cinq des huit « euro-régions ». Leurs listes Europe-décroissance sont finalement présentes dans le Nord-Ouest, l’Ouest, l’Est, le Sud-Ouest, le Sud-Est et l’Île-de-France. Elles se partageront, avec les 16 autres « petits partis », une heure de diffusion pour leurs spots.
« Une injustice de plus dans un scrutin non démocratique, dans une Union délégitimée par le “non” au TCE, où le seul matériel électoral exige des millions d’euros… » , commente Vincent Liegey, l’un des animateurs de la campagne en Île-de-France.
Opportunistes, le PPLD et le MOC ne rêvent bien sûr pas d’élire un député, mais tiennent à mener une campagne… de communication. De nombreuses réunions publiques ont été organisées. Mais avant même le 7 juin, les deux partis ont pu mesurer la portée de leur démarche à l’intérêt qu’ils suscitent dans la classe politique, contactés par la concurrence. « Pas de ralliement pour les européennes, mais du travail en commun en perspective » , résume Vincent Liegey.
C’est avec le NPA que le courant est le mieux passé. Bon accueil du Parti de gauche également. Les Verts étaient plutôt sur la défensive, calculant que les quelques voix grappillées par Europe-décroissance leur coûteraient peut-être un élu. L’Alliance écologiste indépendante [^2], « dont les solutions sont très différentes des nôtres » , a été éconduite.
Faute de moyens, pas de bulletins Europe-décroissance dans les bureaux de vote : les sympathisants sont invités à en imprimer via le site de la campagne.
[^2]: Front classé à droite réunissant le Mouvement écologiste indépendant, Génération écologie et France en action.