Unité d’action face au gouvernement
Une cinquième journée de manifestations est prévue le samedi 13 juin à l’appel des huit syndicats, alors que des négociations s’engagent avec le Medef.
dans l’hebdo N° 1056 Acheter ce numéro
Le ton des syndicalistes n’a pas varié depuis janvier. Pour la journée nationale de manifestations du 13 juin, après une journée du 26 mai en demi-teinte, il est à « l’unité d’action » qui, « à tous les niveaux, est nécessaire, les salariés y sont attachés » , résume Solidaires. Les poids lourds confédéraux se préparent de nouveau à une mobilisation massive, alors que le gouvernement n’a quasiment rien lâché depuis le sommet social du 18 février, et que le Medef rejette tout débat sur le partage de la valeur ajoutée en faveur des salaires.
En apparence, la stratégie d’unité est maintenue par les huit organisations syndicales (CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, Unsa) signataires de revendications communes le 5 janvier et à l’origine de cinq journées de mobilisations. Mais seules les confédérations sont pour l’instant présentes à la table des négociations sur « les conséquences de la crise sur l’emploi » voulue par Nicolas Sarkozy. Ces négociations ont débuté le 10 juin et se dérouleront sur fond de « victoire » de l’UMP aux européennes et de poursuite des réformes.
L’UMP a notamment déposé un projet de loi visant à étendre le travail du dimanche, qui devrait être examiné en juillet. « C’est pourquoi il va falloir peser, lors de la mobilisation du 13 juin, pour que les discussions de l’agenda social apportent des résultats concrets aux salariés » , avertit la CGT. Les revendications des huit seront sur la table des négociations, notamment l’interdiction des licenciements, la revalorisation du Smic, la suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires et du bouclier fiscal.
Les syndicats estiment aussi que la spirale des licenciements ne fait que commencer, et si le 13 juin « clôt un “cycle” de mobilisations, la rentrée verra une nouvelle manche s’ouvrir » , affirme Solidaires.