Sur le pied de guerre
Les associations de chômeurs, soutenues par des partis de gauche, organisent des marches régionales qui débuteront le 20 novembre et se concluront par des manifestations le samedi 5 décembre.
dans l’hebdo N° 1075 Acheter ce numéro
La multiplication des actions dans les agences de Pôle emploi (ainsi que des Caisses d’allocations familiales) est l’occasion pour les associations de chômeurs (AC !, Apeis, CGT-chômeurs et MNCP) de regonfler les troupes, bien maigres malgré la crise sociale. Il s’agit aussi d’organiser la convergence avec les salariés de Pôle emploi et de sites fermés ou en cours de fermeture, comme l’indique un communiqué du Collectif pour des droits nouveaux. Celui-ci rassemble désormais plus de vingt organisations de chômeurs, de précaires et syndicales, et a été à l’initiative d’États généraux du chômage et de la précarité en mai pour élaborer une plateforme revendicative commune.
Des agences de Pôle emploi ont été occupées du 28 au 30 octobre dans une dizaine de grandes villes. « Usagers de Pôle emploi et salariés se rejoignent pour dénoncer la dérive du service public de l’emploi mis à mal par la fusion Assedic-ANPE » , soulignent les associations de chômeurs, qui ajoutent que, dans de nombreuses autres villes, des « collectifs s’activent ou se créent ». Agir ensemble contre le chômage (AC !) a recensé une trentaine de villes dans lesquelles de nouvelles actions débuteront le 20 novembre avec des « marches régionales contre le chômage et la précarité » . Elles aboutiront le 5 décembre à une manifestation nationale, à Paris et en région, à l’appel des quatre organisations de chômeurs et précaires, soutenues par les partis de gauche (Alternatifs, la Fédération, NPA, MJS, Parti de gauche, Verts) et par le mouvement l’Appel et la Pioche. Les mêmes associations ont aussi annoncé la poursuite des marches en 2010, et veulent « reconstruire un mouvement unitaire contre le chômage à la mesure de la période qui s’ouvre de crise économique et d’offensive gouvernementale contre les droits des chômeurs ».