Des programmes chahutés
Les lycées faisant partie des prérogatives des régions, les associations ont interpellé les candidats sur les enjeux actuels.
dans l’hebdo N° 1093 Acheter ce numéro
Mi-février, huit syndicats d’enseignants ont lancé un appel à une grève nationale le 12 mars pour protester contre les réformes en cours, celle des lycées en tête. Or, les lycées font justement partie des prérogatives des régions, avec l’enseignement professionnel et la formation. D’où la lettre envoyée par l’Union nationale lycéenne, qui propose aux candidats d’inclure dans leurs programmes des mesures telles que : gratuité des transports, présence d’une infirmière et d’un psychologue à temps plein, restauration de qualité, accès facilité à la culture, réaménagements des foyers et internats, accès à un équipement informatique, programmes de voyages et de vacances… Et quelles positions sur la surveillance et la vidéosurveillance, l’enseignement professionnel, la mixité sociale, la laïcité, le Grand Paris, la justice pénale des mineurs, le handicap et la contraception ? ajoute le Comité régional de la Fédération des conseils de parents d’élèves, qui a adressé 17 questions aux candidats en Île-de-France, avant d’organiser un grand débat le 2 mars à Paris.
Comme pour le logement, l’ampleur des sujets déborde le cadre des prochaines élections. « L’enjeu est national, tranche Philippe Baudoin, de la FCPE Île-de-France. Les candidats sont des piliers des grands partis nationaux et sont attendus sur leur projet général en matière d’éducation » . Notamment sur des sujets d’actualité comme la violence scolaire et l’enseignement professionnel, domaine où la région a « un rôle à jouer pour maintenir un contrôle public sur les centres de formations des apprentis, où les entreprises prennent de plus en plus de pouvoir. »