La « Renaissance africaine » sème la discorde
dans l’hebdo N° 1097 Acheter ce numéro
L’inauguration du monument de la « Renaissance africaine », en présence d’une vingtaine de chefs d’État africains, samedi à Dakar, se voulait le point d’orgue du cinquantenaire de l’indépendance du Sénégal. Cet anniversaire est presque passé inaperçu… et pas seulement en raison des 52 mètres de haut de la statue en question. « Symbole d’une Afrique sortant des entrailles de la terre, quittant l’obscurantisme pour aller vers la lumière » , selon ses promoteurs, ce nouveau monument, dont le coût est estimé à 15 millions d’euros, représente surtout une manne financière non négligeable pour Abdoulaye Wade, le Président sénégalais, qui touchera un tiers des recettes des visites, au nom des droits d’auteur. Dans la matinée, un millier de manifestants, mené par l’opposition, est venu demander le départ du Président, à la tête du Sénégal depuis 2000.
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